L'activité économique mondiale a connu, dans la seconde moitié du 20e siècle une mutation profonde de sa structure. En effet, à partir des années 1950-1960, les économistes ont noté la progression des secteurs non agricoles et non industriels, qui étaient jusqu'à lors le noyau des économies mondiales.
Cette distinction entre les deux domaines dominants de l'économie que sont le domaine de la matière et de l'énergie d'une part et le domaine de l'information d'autre part a été faite pour la première fois par Marc Uri Porat en 1977, qui caractérise cette nouvelle économie post-industrielle d' « économie de l'information ».
Ainsi dans les économies mondiales modernes, ce sont les activités basées sur l'information, traitement, stockage, transmission, qui représentent le secteur le plus important. En effet, l'ensemble des activités sont tributaires de l'information ; l'un des exemples les plus parlants est celui des marchés financiers, qui réagissent en permanence aux informations émises.
Cette mutation profonde de la structure des économies mondiales, favorisées par le développement des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, a également engendré l'apparition de nouvelles imperfections sur les marchés.
Nous allons nous attacher dans ce document à vous présenter trois de ces imperfections qui sont spécifiques à la transaction de l'information : l'asymétrie d'information, l'aléa moral ainsi que l'anti-sélection.
[...] On retrouve ainsi ce phénomène d'aléa moral avec les banques américaines qui se considéraient comme non pénalisées (garantie de nationalisation des pertes) en cas d'imprudences lors de l'octroi de crédits immobiliers. Certains ménages ont donc pu obtenir un crédit immobilier alors qu'ils étaient dans l'incapacité de le rembourser, car les banques qui titrisaient, portaient par conséquent moins les crédits. Elles se rémunéraient à la commission, puis revendaient le crédit. Elles ont pris le risque de miser sur la quantité plutôt que la qualité. [...]
[...] Ainsi, se sachant protégée, cette partie (personne ou entreprise) augmente véritablement sa prise de risque, par rapport à une situation où elle supporterait entièrement les conséquences négatives des risques auxquels elle s'expose. Cela se caractérise par un détachement du risque, étant donné qu'il existe une garantie. Au quotidien, il existe de nombreux exemples de ce phénomène d'aléa moral : - un agriculteur indemnisé si sa récolte est faible, aura une incitation à négliger ses cultures - un assuré social peut augmenter ses pratiques à risques (assurance santé) ou réduire ses efforts pour trouver du travail (assurance chômage). [...]
[...] L'étude des phénomènes d'asymétrie d'information, d'aléa moral et d'anti- sélection au travers de la crise des Subprimes L'activité économique mondiale a connu, dans la seconde moitié du 20e siècle une mutation profonde de sa structure. En effet, à partir des années 1950-1960, les économistes ont noté la progression des secteurs non agricoles et non industriels, qui étaient jusqu'à lors le noyau des économies mondiales. Cette distinction entre les deux domaines dominants de l'économie que sont le domaine de la matière et de l'énergie d'une part et le domaine de l'information d'autre part a été faite pour la première fois par Marc Uri Porat en 1977, qui caractérise cette nouvelle économie post-industrielle d' économie de l'information Ainsi dans les économies mondiales modernes, ce sont les activités basées sur l'information, traitement, stockage, transmission, qui représentent le secteur le plus important. [...]
[...] Cette notion, développée par de nombreux économistes dont Georges Akerlof, Michael Spence et Joseph Stiglitz qui ont reçu le prix Nobel d'économie sur ce sujet en 2001, vient donc en opposition au modèle de concurrence pure et parfaite. En effet, dans ce modèle censé refléter la situation des échanges, l'une des conditions est que tous les agents doivent avoir la même information. Ce phénomène peut s'appliquer à l'ensemble des échanges, que ce soit sur le marché des voitures d'occasion comme dans l'exemple d'Akerlof marché des Tacots ou bien sur les marchés financiers comme nous allons le présenter. [...]
[...] Ce phénomène explique en partie la crise des Subprimes : les banques ont pris trop de risques, car elles se sentaient protégées par les pouvoirs publics. Cependant, l'aléa moral n'a pas forcément eu lieu pour toutes les banques américaines. Ainsi, dans le cas de Lehman Brothers, les autorités fédérales américaines ont refusé d'apporter de l'argent frais, après avoir pourtant déboursé 29 milliards de dollars pour assurer le rachat en urgence de Bear Stearns. [...]
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