Traditionnellement, le marché financier qui comprend le marché des capitaux et le marché monétaire, assure la circulation des fonds nécessaires au fonctionnement de l'économie.
Ainsi, le rôle des marchés financiers nationaux et internationaux est essentiel pour garantir la bonne marche économique et sociale. Tout dysfonctionnement de ces marchés peut être lourd de conséquences, pouvant aller jusqu'à provoquer des crises économiques de grande ampleur, ou l'effondrement des économies nationales. Depuis les années 1980, on assiste à un phénomène de mondialisation financière, caractérisé par les interconnexions entre les systèmes bancaires et les marchés financiers nationaux, nés de la libéralisation et de la déréglementation financières, dont la mise en place d'un marché unifié de l'argent à l'échelle planétaire en constitue la principale caractéristique. Classiquement, les auteurs désignent la mondialisation financière par les « 3D » que sont la désintermédiation, le décloisonnement, et la déréglementation, symbolisés autour de la notion de capitalisme financier par le biais duquel s'exerce une concurrence entre les marchés financiers à l'échelle planétaire. Cependant, si cette libéralisation financière a permis d'accroitre l'efficience des marchés, force est de constater que la rapidité du processus a engendré bon nombre de dysfonctionnements à l'origine des crises récentes. Cela implique par conséquent la nécessité pour les Etats de mettre en œuvre des mécanismes de régulation efficaces de façon à permettre une intégration harmonieuse des marchés au-delà des frontières.
Toutefois, le système de régulation des marchés financiers est caractérisé par une grande hétérogénéité des situations à travers le monde. L'architecture de tout système national de régulation financière repose sur des facteurs socioculturels propres à chaque pays, justifiant ainsi les différences de régulation des Etats.
En dépit de ces différences, il demeure que des forces considérables sont à l'œuvre pour favoriser l'harmonisation des règles et l'intégration des régulateurs à travers toutes les frontières.
Ainsi, il semble intéressant d'envisager de quelles façons la régulation des marchés financiers s'opère à l'échelle mondiale, de façon à prévenir ou réparer les risques de dysfonctionnements de ces marchés dans un contexte de déréglementation financière ?
[...] En effet, la restauration de cette confiance doit passer par une mobilisation générale, dont dépend le bon fonctionnement de l'économie et des sociétés. [...]
[...] Dans ce contexte, le rôle du régulateur demeure essentiel. Il doit alors intervenir là où la réglementation s'est montrée défaillante ou insuffisante, ce qui amène sur le terrain de la qualité de l'information nécessaire pour renforcer la confiance, mais doit également s'investir dans la compréhension du fonctionnement du marché. Cela étant, il n'en demeure pas moins que si l'action du régulateur pour restaurer la confiance est indispensable, elle n'est pourtant pas suffisante, car elle implique nécessairement l'intervention de l'ensemble des acteurs qui ont une responsabilité à jouer dans pareil contexte. [...]
[...] Ces évènements se sont accompagnés d'une vague de déréglementation des marchés, qui, amorcée au début des années 1980 aux États-Unis, s'est ensuite généralisée à la plupart des pays industrialisée et fut à l'origine d'un profond bouleversement des circuits de financement et des environnements financiers nationaux et internationaux, faisant alors place à de nouveaux marchés et de nouveaux acteurs significatifs dans le jeu financier international. Cette politique de libéralisation des systèmes financiers a été stimulée par l'accroissement des dettes des Etats et l'incohérence des restrictions avec le nouveau paysage économique et financier mondial. Cette déréglementation et la diminution des coûts de transaction on facilité la mobilité des capitaux, conduisant à un décloisonnement et une intégration de l'ensemble des marchés mondiaux. [...]
[...] En témoignent le krach boursier d'octobre 1987, l'Europe en 1992- 93, le Mexique en 1995, la Thaïlande, l'Indonésie, la Malaisie et la Corée en 1997 ainsi que la Russie et le Brésil en 1998, la crise argentine de 2001, et plus récemment la crise des subprimes dont l'ampleur n'a d'égal que celle de 1929. Plusieurs études se sont attachées à démontrer la corrélation entre la déréglementation financière et les crises. En effet, les risques pour les pays d'être touchés par une crise financière n'ont fait qu'accroitre sous l'effet de la globalisation. Ces crises ont révélé une instabilité financière et la difficulté d'avoir une emprise sur les marchés, d'où la nécessité de réguler efficacement les marchés financiers, rôle dévolu aux nombreuses autorités de régulation présentes dans chaque Etat. [...]
[...] Etats et régulation D'un modèle à l'autre, le rôle de l'Etat diffère largement en matière de régulation ; chaque régulation nationale ayant ses propres caractéristiques et sa propre conception de l'action publique. En effet, en France, l'intervention d'autorités administratives indépendantes constitue une nouvelle forme de l'intervention de l'Etat dans l'économie, puisque jusque dans les années 80, la régulation les marchés financiers relevaient de l'Etat souverain. Depuis, la mise en concurrence généralisée des activités créant un nouvel espace d'une grande complexité, a nécessité de l'Etat qu'il délègue son pouvoir en la matière. [...]
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