La croissance des échanges, associée à l'émergence de nouveaux acteurs autonomes, porte atteinte aux principes de territorialité et de souveraineté (I). Si l'on est confronté à un nouvel environnement, les concepts de réseau et d'efficacité fonctionnelle n'ont pas pour autant rendu obsolètes les notions d'allégeance citoyenne et de légitimité politique. L'Etat, toujours présent, s'est simplement vu imposé une redéfinition de son rôle (II)
[...] Les Etats-Nations ne sont cependant pas sans réponses face à la mondialisation, dont ils peuvent d'ailleurs tirer profit A. La capacité de réaction des Etats face à la mondialisation 1. Les Etats-nations restent les acteurs principaux en matière économique Ce sont les Etats qui décident en grande partie de leur intégration (ou de leur non intégration) dans l'économie mondiale. Les relations économiques dépendent des Etats qui négocient les accords et traités internationaux en vue d'ouvrir la voie pour leurs entreprises. Le protectionnisme n'a pas disparu. [...]
[...] - Dépendance. Ex : Corée acculée à la faillite en quelques mois suite à une fuite de capitaux. - Contraintes. Ex : adoption de politiques libérales pour attirer les investisseurs potentiels. ONG et société civile : avec l'émergence d'une société civile autonome, on retrouve là encore un signe de la porosité des frontières. Si l'on ne peut encore parler de " village mondial " (MacLuhan), certains comme Anthony Giddens en voient tout de même dans cette réorganisation du temps et de l'espace les signes avant-coureurs Territoire, souveraineté et allégeances Territoire : il est traditionnellement la marque de la compétence de l'Etat. [...]
[...] Elles sont de moins en moins attachées à un territoire, d'où une perte de contrôle des Etats (General Motors a plus de la moitié de sa production hors des Etats-Unis). De plus, intérêts nationaux et logiques commerciales ne se recoupent pas forcément. On ne peut manquer ici de rappeler la phrase du prix Nobel d'économie Paul Samuelson : " l'entreprise globale est une mauvaise entreprise pour les travailleurs nationaux Marchés financiers : il est de plus en plus fréquent d'évoquer la " tyrannie " des marchés qui contraignent les politiques nationales. - Pression. Ex : dévaluations forcées au sein du SME en 1992/93. [...]
[...] La croissance des échanges, associée à l'émergence de nouveaux acteurs autonomes, porte en effet atteinte aux principes de territorialité et de souveraineté Si l'on est confronté à un nouvel environnement, les concepts de réseau et d'efficacité fonctionnelle n'ont pas pour autant rendu obsolètes les notions d'allégeance citoyenne et de légitimité politique. L'Etat, toujours présent, s'est simplement vu imposé une redéfinition de son rôle (II). I. La mondialisation de l'économie, qui est un processus progressif, tend à fragiliser l'Etat A. La mondialisation : un processus progressif . Jacques Adda (La mondialisation) distingue trois étapes au sein de ce mouvement de rapprochement des espaces nationaux L'internationalisation de l'économie Elle correspond au développement des échanges de biens et services entre des économies de plus en plus ouvertes et dépendantes. [...]
[...] L'affirmation de la souveraineté par la mondialisation 1. une adaptation progressive de l'Etat Elie Cohen prend le contre-pied des théories de Robert Reich (L'économie mondialisée) et de Kenichi Ohmae puisque, selon lui, les craintes quant à la question de la souveraineté nationale sont " démesurées La domination des FMN sur les Etats n'est en réalité pas absolue en ce sens où beaucoup d'entre elles préfèrent généralement se plier aux règles nationales plutôt que de faire le choix d'une délocalisation problématique. [...]
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