À Moscou, au début des années 1990. Le patron de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, boit un verre au bar d'un grand hôtel avec des amis banquiers centraux et s'avise de laisser un pourboire en dollars. "Si vous aviez des deutsche marks, je préférerais ", lance alors le serveur russe à un Greenspan médusé. Les dollars plaisent alors de moins en moins à l'étranger, alors que les États-Unis sont en pleine croissance économique due à la « nouvelle économie » du début des années 1990. Cependant, la situation semble s'être empirée. Les attentats du 11 septembre 2001 et la crise des subprimes n'a pas amélioré l'engouement pour le dollar ni sa valeur.
En effet, même au sein des États-Unis nait une méfiance vis-à-vis des billets verts. C'est ce que l'on peut observer par exemple dans les clips des rappeurs américains, préférant désormais avoir des valises pleines d'euros plutôt que de dollars. Est-ce un simple effet de mode ou signe majeur du déclin du dollar ? Institué en 1792 comme unité monétaire des États-Unis, le dollar a conservé une stabilité exemplaire jusqu'à la Première Guerre mondiale. Il a acquis au cours du XXe siècle, un statut de monnaie internationale, à la place de la livre sterling, confirmé par les accords de Bretton Woods. Le dollar a malgré cela subi des crises et des dépréciations, notamment depuis le début des changes flottants (1973). De plus, sa suprématie est de plus en plus contestée de par le monde. Une question nait alors : le billet vert est-il moribond ? Est-ce aujourd'hui la fin du dollar ?
[...] Pour cela, il faudra peut-être attendre le Yuan, à moins qu'une monnaie synthétique internationale telle que les DTS ne finisse par s'imposer. Pour l'instant le dollar est le seul à pouvoir assurer les trois fonctions de la monnaie au niveau international : fonction d'intermédiaire dans les échanges, fonction d'unité de compte, fonction de réserve de valeur. Or le dollar est la première monnaie utilisée pour ces trois fonctions. Donc, cette monnaie, plus qu'utile, est vitale pour les échanges internationaux et les économies. [...]
[...] De plus, le potentiel de croissance aux USA reste supérieur à celui de l'Europe, la productivité y est meilleure. Le billet vert a donc encore de l'avenir, du moins à moyen terme. Pour conclure : Si le dollar est particulièrement faible depuis plusieurs années, c'est en raison d'un ralentissement de l'économie de son pays, puis plus récemment, de ses taux exceptionnellement bas. Par ailleurs, si des rumeurs de déclin durable ont émergé ces derniers mois, elles semblent largement exagérées (du moins à moyen terme) tant sa place dans les échanges financiers et commerciaux demeure primordiale. [...]
[...] Une question nait alors : le billet vert est-il moribond? Est-ce aujourd'hui la fin du dollar ? Afin de répondre à cette question, après avoir étudié le déclin du dollar, nous verrons qu'il est encore vigoureux et irremplaçable dans l'économie mondiale. Le déclin Les blessures du dollar Les blessures du dollar proviennent d'abord des évolutions économiques internationales et de certaines failles du capitalisme : dés 1961 le plan Kennedy soulève les problèmes traduits par le dilemme de Triffin (les banques, par perte de confiance, échangent leur dollar en or). [...]
[...] Les économistes prévoient alors la fin du dollar mondial pour tendre vers la multipolarité des monnaies. Il semble que l'€ comme monnaie européenne est déjà une réalité économique (sauf Russie). Le problème se pose cependant pour le $ comme monnaie américaine. Les pays latino-américains membres de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA) et l'Équateur ont adopté en avril à l'unanimité le Système unique de compensation régionale de paiement une monnaie unique dédiée dans un premier temps aux échanges commerciaux entre ces pays. [...]
[...] La multipolarité des monnaies signerait la fin du dollar comme monnaie internationale néanmoins elle reste pour le moment inenvisageable. Malgré cette impossible multipolarité, le dollar reste en crise, il perd toujours plus sa valeur et sa contestation est croissante et mondiale. Faut- il alors l'enterrer ? II)une mort improbable Le dollar conserve son rôle primordial Le dollar est en réalité une monnaie moins faible (ou plus forte) que ce qu'il n'y parait. Plusieurs éléments peuvent être avancés à ce sujet. En premier lieu, il bénéficie d'une certaine inertie structurelle puisque les habitudes de la communauté financière changent lentement. [...]
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