Depuis quelques semaines, on enregistre un net raffermissement du cours des matières premières agricoles, notamment sur le blé et sur le maïs (blé qui a progressé de 10% depuis 2005). Philippe Chalmin reste d'ailleurs haussier quant à ces valeurs, « aux aléas climatiques près ». Si l'on ajoute à cela une certaine « reprise » des marchés du thé et l'envolée du marché du café entre 2004 et 2005 (55% d'augmentation, selon la FAO), l'on s'aperçoit que non seulement les matières premières végétales sont un réel enjeu de la mondialisation, mais aussi que ce sont souvent des pays en voie de développement qui produisent, alors que ce sont les pays occidentaux qui consomment. Selon cette image, nous devrions assister un équilibre des richesses mondiales, et la mondialisation deviendrait alors une chance pour les pays en voie de développement. En fait, il n'en est rien, comme nous allons le voir dans notre travail. La mondialisation des matières premières végétales nous fait remarquer que les pays occidentaux, comme les Etats-Unis, gardent une place très importante dans la production. Mais aussi, nous remarquons, comme le dit Philippe Chalmin (Cyclope 2004 ainsi que différents articles de l'express et du monde depuis) que les matières premières sont souvent une « malédiction » pour les pays d'Afrique.
Nous étudierons donc dans un premier temps la mondialisation des céréales puis, dans un second temps, la mondialisation du sucre. Nous achèverons notre analyse par l'étude du thé et du café.
[...] Conclusion Loin d'être une opportunité pour les pays en développement, la mondialisation des matières premières végétales reste une malédiction pour de nombreux pays (P. Chalmin). Même si parfois les pays trouvent une issue, comme le Brésil, les populations productrices de matières premières végétales, elles, restent dans une pauvreté absolue que la mondialisation n'arrange pas. De plus, comme nous l'avons vu, la mondialisation apporte un nouveau type de dépendance entre les pays industrialisés, consommateurs, et les pays en voie de développement ou les pays les moins avancés, producteurs. [...]
[...] Puis viennent ensuite des producteurs tels que : le Kenya, la Turquie, l'Indonésie et le Japon. En moyenne sur 1988- millions de tonnes de thé furent consommés annuellement. Le marché du thé est très spécifique car les pays producteurs sont également les plus grands consommateurs (c'est une boisson traditionnelle dans bon nombre d'entre eux). La consommation domestique représente plus de la moitié de ce qui est produit et parfois, ce pourcentage peut avoisiner les 100% comme par exemple au Japon où 97% de la production est autoconsommée. [...]
[...] Mais est-ce là vraiment un moteur de développement ? La création de complexes sucriers dans certains PMA (Soudan, Mozambique, Malawi, Ethiopie) tournés vers l'exportation, laisse entrevoir une nouvelle dépendance. Le problème des PMA est moins le degré de leur intégration dans l'économie mondiale que la forme de cette intégration, dont les modalités actuelles ne favorisent pas la croissance économique soutenue et la réduction de la pauvreté. En fait, pour de nombreux PMA, les relations commerciales et financières extérieures font totalement partie de l'engrenage de la pauvreté. [...]
[...] Sa consommation a augmentée de 40% environ au cours des quarante dernières années, passant ainsi de 61,5kg en 1961 à 85,9 kg en 2002 (riz usiné) grands modèles de consommation de riz peuvent être distingués : - modèle asiatique avec une consommation moyenne dépassant les 80kg/hab par an (Chine : 90kg, Indonésie 150kg, le record est détenu par le Myanmar avec plus de 200 - modèle " PVD subtropical consommation moyenne entre 30 et 60 kg/hab par an (Colombie : 40kg, Brésil : 45kg, Côte d'Ivoire : 60kg) - modèle occidental, consommation moyenne inférieure à 10kg/hab par an (France : 4kg, Etats-Unis : 9kg). La majeure partie du riz produit dans le monde est consommée sur place. C'est une des grandes caractéristiques au sein de la filière riz qui fait que les marchés domestiques sont assez cloisonnés (et parfois protégés). Quant au Maïs, sa production est assurée en majorité par les Etats-Unis. [...]
[...] Les seules exceptions à la règle sont la Chine et les Etats-Unis qui produisent indifféremment les deux types de plantes. La production mondiale de sucre se répartit actuellement à hauteur de 75% pour la canne à sucre et de 25% pour la betterave. Les tendances entre le volume de sucre de canne produit à partir de la canne à sucre et à partir de la betterave ont été parfaitement corrélées jusqu'en 1915 environ, puis un écart entre les deux de 7 à 8 millions de tonnes s'est maintenu pendant plusieurs décennies de 1915 à 1970. [...]
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