Cependant, cette insertion peut avoir des limites et des effets pervers : n'accusons-nous pas parfois la mondialisation de la montée du chômage en France ? C'est ce que nous allons voir maintenant : dans une première partie, nous verrons que l'insertion dans les échanges internationaux peut être un facteur de croissance économique pour les pays développés mais, dans une seconde partie, nous verrons que cette insertion peut également avoir des effets pervers ou des limites et donc ne peut pas toujours être considérée comme facteur de croissance ...
[...] C'est ce que nous allons voir maintenant: dans une première partie, nous verrons que l'insertion dans les échanges internationaux peut être un facteur de croissance économique pour les pays développés mais, dans une seconde partie, nous verrons que cette insertion peut également avoir des effets pervers ou des limites et donc elle ne peut pas toujours être considérée comme facteur de croissance. Tout d'abord, en ce qui concerne l'insertion comme facteur de croissance économique, nous pouvons nous concentrer sur l'environnement externe aux entreprises. [...]
[...] De plus, cette insertion peut causer du chômage dans le sens où, si nous prenons l'exemple des Nouveaux Pays Industriels (NPI) qui ont réussi leur insertion dans le commerce international grâce à leurs spécialisations dans les produits manufacturés ; pour lutter contre les pays à bas salaire, les pays développés se sont lancés dans une recherche permanente des gains de productivité, ce qui leur a permis des innovations techniques. Cependant, ces innovations techniques ne concernaient que des travailleurs qualifiés, donc les entreprises ont été contraintes de licencier une partie de leurs employés car elles ne souhaitaient pas former ces personnes non qualifiées. Ainsi la restructuration des entreprises a engendré une augmentation du chômage. [...]
[...] Par exemple, ce fut le cas lors des dévaluations de la Grande Bretagne et de l'Italie, à la fin des années 90, qui ont provoqué une baisse de la demande globale et donc du chômage. Enfin, il y a également le problème du protectionnisme, qui est un ensemble de mesures qui sert à protéger la production d'un pays contre la concurrence étrangère, c'est donc l'inverse du libre-échange. Nous retenons surtout le protectionnisme éducateur de List qui repose sur la nécessité de protéger une industrie naissante, encore jeune pour pouvoir affronter la concurrence déjà installée des générations précédentes. [...]
[...] Et ce protectionnisme empêche les pays de commercer entre eux (par exemple, le Japon est un marché difficile à pénétrer). C'est d'ailleurs un moyen également d'exporter ses problèmes chez le pays voisin. Par exemple, un pays a une crise dans un ou plusieurs de ses secteurs, il va alors, pour pouvoir remettre en route son économie, utiliser des méthodes protectionnistes, et s'il avait de nombreux partenaires commerciaux, ceux- ci vont alors connaître quelques problèmes et notamment sur leur marché de l'emploi (l'augmentation du chômage serait la conséquence de licenciements d'entreprises qui produiraient moins car elles exporteraient moins). [...]
[...] D'ailleurs, les pays développés commercent principalement entre eux sous forme d'échanges intra-branches, ce qui leur permet de se spécialiser et de produire plus facilement. Ainsi, l'augmentation incessante des échanges effectués entre les pays de l'OCDE révèle que l'insertion peut être un facteur de croissance économique pour les pays développés. Maintenant, si nous regardons le côté interne d'un pays, grâce à l'ouverture des marchés, du libre-échange, chaque entreprise peut acheter là où les prix des matières premières sont les plus bas, elle peut également se délocaliser par exemple, dans les pays à bas salaire, qui lui permettront d'économiser sur les coûts salariaux et donc d'acquérir plus de profits et certainement plus de dividendes à distribuer. [...]
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