Les Firmes Multinationales (FMN) réalisent un chiffre d'affaires de l'ordre de 200 milliards par an sur la scène mondiale et pour certaines, les effectifs dépassent 400 000 salariés. La course actuelle au gigantisme, à travers les offres publiques d'achat, semble encore renforcer ce processus de concentration mis en évidence par Sraffa, qui annonçait que l'analyse doit abandonner la voie de la libre concurrence et suivre la voie opposée, celle du monopole.
Ainsi, il faut à la fois constater la tendance historique de la concentration, s'interroger sur son lien avec la mondialisation et mettre à jour les avantages supposés de la grande firme en formulant ceci : dans quelle mesure l'élargissement des marchés et la globalisation financière conduisent-elles nécessairement à de nouvelles formes d'économie d'échelle et un impératif de gigantisme pour les entreprises ?
L'étude peut, dans un premier temps, mettre à jour la corrélation entre mondialisation et concentration des entreprises en raison même de la mutation des marchés qui oblige au changement d'envergure. Dans un second temps, il fait révéler la tendance à une croissance externe et la diversité des formes de concentration. Enfin, une telle tendance est nécessaire pour prendre en compte à la fois la pérennité des petites entreprises, le rempart que forment les politiques anti-trusts et l'incertitude quant à l'efficacité même des concentrations.
[...] Si le marché veut rester monopolistique, le monopole doit garantir la compétitivité des prix. La libre entrée ou la libre sortie est la condition de la contestabilité des marchés. Cette libre entrée est déterminée par la réglementation et par la situation des coûts fixes. D'autre part, surtout dans les années 180, une vaste stratégie de déréglementation a été établie. Elle tue son fondement théorique dans l'approche de Stigler qui veut montrer que les réglementations existantes sont souvent trompeuses : au lieu de servir l'intérêt général, elles serviraient l'intérêt d'un établissement industriel à travers les réglementations obtenues avec les lobbies. [...]
[...] L'avantage des économies d'échelle est bien plus grand pour les grandes firmes que les petites entreprises. La recherche de compétitivité par les économies d'échelle mène donc à la concentration L'obtention d'une taille critique semble aujourd'hui nécessaire dans de nombreux domaines Car dans certains secteurs, la forte dynamique capitalistique à un niveau élevé d'activité semble une condition nécessaire de la rentabilité, comme dans l'industrie automobile. L'investissement dans la recherche est nécessaire comme en aéronautique ou en aérospatial et tout comme le pouvoir de négociation. [...]
[...] La DIPP va donc dans le ses de l'investissement massif, la logistique massive à grande échelle et la course au gigantisme. II. L'internationalisation s'accompagne d'une stratégie prioritaire de croissance externe amplement facilitée par la globalisation financière et qui privilégie probablement la forme conglomérale au vu de : A. les avantages conférés par une position dominante A Les situations de concurrence Il faut rappeler que les situations de monopole et d'oligopole permettent aux entreprises la maximisation de leur profit : En situation d'atomicité : Les profits se réalisent lorsque les prix constants sont de 5 et15€. [...]
[...] Le rachat d'un concurrent peut présenter d'importantes synergies de complémentarités. En pratique, c'est souvent la synergie de distribution : chaque entreprise va bénéficier d'un élargissement du réseau de distribution pour mieux commercialiser et c'est le principal motif d'achat. Mais, on peut aussi trouver une synergie de gammes de produits ou une synergie de l'accès au marché mondial. Le rachat d'une entreprise est souvent moins coûteux que le développement équivalent à de la capacité productive et commerciale. La croissance externe présente un atout essentiel : celui de la rapidité de la concentration Le temps des Offres Publiques d'Achat (OPA) L'évolution du marché financier a favorisé la croissance des entreprises : expansion considérable du marché financier, l'élargissement des marchés et les opportunités fournies par les marchés pour la concentration des entreprises. [...]
[...] La théorie du dilemme du prisonnier met en avant cette difficulté des entreprises à s'entendre. L'histoire raconte celle de deux individus emprisonnés pour un délit majeur. Ils sont interrogés : celui qui n'avouera pas son crime sera condamné ; i les deux nient, ils auront la pine majeure. Si les deux avouent, ils auront une peine lourde. Ils ont donc tout intérêt à avouer. C'est pareil pour les oligopoles. Ces firmes devraient s'entendre pour être plus avantageuses. Et le choix de chacune d'elles conduira à la généralisation commerciale. [...]
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