Des centaines d'ouvrages, en France, ont traité des questions économiques liées à la mondialisation, « processus de généralisation des échanges entre les différentes parties de l'humanité, entre les différents lieux de la planète » (Christian Grataloup).
Depuis les années 1990, les géographes français ont su rattraper leur retard sur les économistes en analysant les reconfigurations des territoires face à la « globalisation », notamment sous l'impulsion des travaux d'Olivier Dollfus sur « l'Espace Monde » en devenir (1994).
Au cœur des recompositions socio-spatiales figurent les entreprises, acteur majeur dont les décisions ont un impact à la fois pour les sociétés humaines et les espaces géographiques qu'elles mobilisent.
François Bost, maître de conférences à Paris X-Nanterre, spécialiste de géoéconomie, nous propose une analyse pertinente de leur rôle sur les territoires, à différentes échelles, dans un article paru dans l'ouvrage collectif La mondialisation, 2006 dirigé par Laurent Carroué).
[...] François Bost, maître de conférences à Paris X-Nanterre, spécialiste de géoéconomie, nous propose une analyse pertinente de leur rôle sur les territoires, à différentes échelles, dans un article paru dans l'ouvrage collectif La mondialisation dirigé par Laurent Carroué). Plan Entreprises et échelles de l'action II/ Quand les entreprises redécouvrent les territoires Entreprises et échelles de l'action La mondialisation de l'économie, facteur majeur de changement pour les entreprises Selon l'ONU (Organisation des Nations Unies), il y avait en 2005 près de firmes multinationales et filiales. Elles sont les premiers acteurs de la mondialisation. [...]
[...] On peut citer les technopôles en France comme le célèbre parc scientifique de Sophia-Antipolis (1969) à l'ouest de Nice (plus grand d'Europe avec 1100 entreprises personnes hectares en 2005). les zones franches (industrielles ou de services) : Ces lieux connaissent une forte croissance dans les pays en développement comme la Chine. Ils bénéficient de nombreux avantages fiscaux. Conclusion Les firmes globales sont aujourd'hui très sélectives sur la localisation des unités de production, de recherche et de développement. C'est un des vecteurs principaux du nouveau découpage économique de la planète ! Elles participent à la constitution d'un Système Monde en devenir. [...]
[...] (in Harvard Business Review, The Globalization of Markets qui annonçait l'unification rapide de la consommation à l'échelle de la planète s'appuyant sur le succès universel de certains produits emblématiques. En fait, dans la réalité, il y a une segmentation des marchés de consommation importante du fait de la vigueur des différences de culture, de modes et niveaux de vie des populations. Il y a des produits mondiaux en forte concurrence mais ils sont relativement rares. Continent et régions institutionnelles Pour F. Bost, ce sont les regroupements régionaux institutionnalisés qui seraient le niveau scalaire le plus pertinent pour les entreprises : UE, Alena, Mercosur, Asean . [...]
[...] Ils deviennent des lieux-aimants (A. Markussen, 2000). La mondialisation exacerbe la concurrence entre les territoires On peut distinguer des : - territoires passifs même avec des avantages comparatifs ; - territoires confinés à la seule échelle de la proximité géographique (la majorité) ; - des territoires en phase avec la mondialisation (learning regions) grâce à une politique d'attractivité jouant sur les éléments immatériels : connaissance, recherche, culture, capacité d'innovation, compétences de la main-d'oeuvre (Denis Maillat parle de milieux innovateurs in Encyclopédie d'économie spatiale). [...]
[...] Pour l'économiste américain d'origine japonaise Kenichi Ohmae, la globalisation est la nouvelle étape de la multinationalisation des entreprises. Cette évolution a été rendue possible par : la baisse générale des droits de douane permettant une hausse des échanges et des IDE (investissements directs étrangers) : des flux au sein même des entreprises, entre maisons mères et filiales (flux intra-firmes ! Les droits de douane ne constituent plus un obstacle à la fluidité des échanges pour les firmes, à la différence des disparités monétaires (sous-évaluation et surévaluation des monnaies) ; les progrès des télécommunications ; la baisse des coûts de transport ; la déréglementation des marchés financiers ; la déréglementation des IDE : réforme des codes des investissements ; l'extension progressive mondiale du modèle capitaliste ; l'intégration accélérée des économies au niveau régional (Union européenne, Mercosur, Alena, etc.) ; la montée irrésistible des pays émergents (on peut citer l'entreprise sidérurgique d'origine indienne, Mittal Steel) ; le développement rapide des classes moyennes dans les pays émergents ; le développement rapide du secteur recherche et développement dans les pays émergents (il y aurait plus de nouveaux ingénieurs par an en Chine). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture