Dans les années 60 et jusqu'en 1971, la forte fluctuation du cours du dollar a amené les Européens à s'inquiéter fortement de ces variations pour leurs économies nationales. Le 15 août 1971, en effet, les États-Unis mettent fin à la convertibilité du dollar en or, et sortent du système de Bretton Woods. Il n'y a alors plus de système monétaire international organisé et les USA adoptent le régime des changes flottants. C'est pourquoi les Européens s'inquiétèrent de la situation, mais la réponse qu'ils reçurent provint de John Connally, secrétaire au Trésor de Richard Nixon, qui déclara « le dollar est notre monnaie, mais votre problème ».
Pourquoi une telle réponse ? Ceci nous amène à nous demander si le monde entier est dépendant du dollar et de ses moindres caprices, et si, vraiment, dans tous les cas, le cours du dollar reste avantageux pour les USA.
C'est pourquoi nous verrons en quoi le dollar, monnaie de base dans le monde, reste une monnaie au service premier des Etats-Unis, au détriment, parfois, du reste du monde et notamment des autres pays occidentaux. Mais nous verrons ensuite que le dollar peut aussi représenter un problème pour les Américains en se retournant contre eux, et parfois même favoriser les autres pays (...)
[...] Leurs réserves en dollars représentent néanmoins toujours plus de 50% du total, mais elles représentaient 63% des réserves au tout début du 21ème siècle. On voit donc bien que la place du dollar, même si elle est toujours assez loin d'être remise en cause, elle n'est plus la même et l'euro lui est parfois préféré. En ce qui concerne la faiblesse du cours du $ ces derniers mois, nous pouvons dire que celle-ci n'est pas forcément source uniquement d'avantages pour les États-Unis. [...]
[...] La question de la place du dollar dépend beaucoup des économies asiatiques. La croissance des Nvx Pays Industrialisés Asiatiques peut un jour reposer non plus sur les exportations comme c'est le cas actuellement (les pays dvpés commercent énormément avec la Chine), mais sur la consommation intérieure, lorsque le niveau de vie se sera peu à peu élevé et que l'on aura assisté à une rareté relative du facteur travail (selon la théorie de Paul Samuelson, pour qui lorsque dans un pays on utilise plus le facteur abondant, il devient rare et son prix monte). [...]
[...] Peut-être que dans quelques décennies, L'Europe et l'euro pourront jouer ce rôle de créanciers et de place forte d'épargne au niveau mondial, ou même bientôt la Chine, qui connaît une croissance énorme, en comparaison de la situation de récession que semble connaître la plupart des pays occidentaux ces dernières semaines. Mais, en attendant les États-Unis mènent le monde . Même si leur monnaie peut parfois se retourner contre eux et jouer à l'avantage des autres pays. II. Mais le dollar peut aussi être le problème des Américains . A. Le dollar n'est pas forcément qu'un avantage pour les États-Unis . [...]
[...] Fin 2003 le billet vert représentait encore plus de 63% des réserves officielles de change mondiales. B. Les inconvénients du $ à l'étranger Historiquement, le $ a surtout représenté une contrainte pour les pays dont la monnaie est différente, surtout depuis les accords de BW de 1944, qui donnent une place prépondérante et maximale au $ : le $ devient LA monnaie de réserve internationale qui reste convertible en or (à cette époque, on le considère communément comme as good as gold Il s'agit alors du Gold Exchange Standard, système qui fonctionne correctement dans les 50's mais dont le fonctionnement est perturbé à partir de la fin des 60's, avec les pressions américaines sur la monnaie (les USA dépensent bcp à cette époque, pour financer par exemple la guerre du Vietnam). [...]
[...] De plus, de nos jours, l'euro, monnaie forte par excellence en comparaison avec le dollar, peut se trouver valorisé : elle installe en effet une certaine crédibilité, qui permet alors d'attirer les investisseurs et de limiter les tensions inflationnistes. Un pays qui a monnaie faible est en général contraint de relever ses taux d'intérêt, ce qui augmente davantage le risque récessif. Cela facilite le maintien d'une politique monétaire accommodante qui n'empêche pas la reprise éco. Ex : ainsi, le relèvement du tx d'intérêt directeur de la BCE à partir de décembre 2005 a été suffisamment progressif pr ne pas menacer la croissance économique jusqu'en 2008. [...]
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