Wir sind wieder auf einem klaren und robusten Wachstumskurs”. C'est par ces mots que le ministre des affaires étrangères allemand Michael Glos ouvre le rapport économique 2009 de l'Allemagne. L'Allemagne a en effet retrouvé des couleurs en matière économique en ce début de XXIe siècle, se détachant de plus en plus du handicap économique que lui a légué son histoire et qu'elle a longtemps traîné derrière elle.
Loin de la situation postSeconde Guerre mondiale ou encore post-chute de l'URSS, l'Allemagne fait actuellement figure d'acteur majeur au sein de l'économie mondiale : elle est la 4e économie mondiale derrière les USA, le Japon et la République Populaire de Chine, mais devant le Royaume-Uni et la France.
Le pays, bordé au Nord-ouest par la mer du Nord et au nord-est par la mer baltique, occupe une place centrale dans l'Union européenne par sa situation, sa puissance démographique, industrielle et commerciale. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si c'est l'Europe rhénane qui est la région la plus dynamique d'Europe et l'une des plus dynamiques au monde.
[...] L'industrie occupe une place très importante. Elle emploie 34% de la population active et représente 30% du PIB. Performante dans les secteurs de pointe et tels que l'électronique, l'industrie chimique et l'automobile qui sont des secteurs très concurrentiels et à forte demande : BMW, Daimler, VW, Audi / Krupps, Thyssen, Bosch / Henkel, Bayer, etc . Un salarié sur sept travaille dans l'automobile (3e producteur mondial). L'Allemagne détient ainsi à elle seule 19,3% du marché mondial. Les services occupent la place la plus importante dans l'économie allemande, comme dans toute économie post-industrielle : c'est le secteur le premier employeur (28 millions de salariés soit 63% de la population active) et il génère presque 70% du PIB Des points forts spécifiques confortés par l'homogénéité de l'Allemagne dans les trois secteurs traditionnels d'activité Secteurs compétitifs et produits jouissant d'une réputation de bonne qualité : L'industrie jouit d'une bonne réputation et ses produits sont très demandés, souvent haut de gamme. [...]
[...] En effet la croissance n'est pas aussi vive qu'on pourrait le penser, et l'on peut l'expliquer par diverses causes : L'intégration difficile des Bundesländer issus de l'ex RDA. Si des efforts considérables ont été réalisés pour aider ces cinq Länder depuis la chute du mur et le passage d'une économie socialiste à une économie de marché, on constate toujours des signes évidents que l'homogénéisation économique de l'Allemagne n'est pas encore réalisée. Le taux de chômage dans ces régions en 2006 s'élevait à 16,4% alors qu'il était de 10,1% pour l'ensemble de l'Allemagne. [...]
[...] Par son dynamisme, l'Allemagne mérite amplement sa place de leader économique en Europe. En effet, comme nous l'avons vu, malgré le ralentissement qui s'annonce, l'Allemagne conserve une croissance relativement vive par rapport à ses voisins, ce qui lui octroie une marge de manoeuvre relativement large dans ses réformes, comme l'indique Michael Glos : Die Dynamik des Aufschwungs müssen jetzt nutzen. Deshalb dürfen wir jetzt in unseren Reformanstrengungen nicht nachlassen Il faut utiliser la croissance pour lancer des réformes, contrairement à la France où l'on tente des réformes pour relancer la croissance. [...]
[...] L'Allemagne est une économie résolument tournée vers l'espace mondial. La France les USA et la Grande-Bretagne sont ses premiers partenaires commerciaux, mais depuis la chute du communisme en Europe, L'Allemagne s'est progressivement imposée comme pivot économique entre l'Europe de l'Est et l'Europe de l'Ouest. Très forts investissements dans ces pays, très grosse présence dans cette zone. Depuis le début des années 1990, une partie de la production allemande a été délocalisée vers ces pays personnes travaillaient pour des entreprises allemandes dans les anciens pays communistes en 2001. [...]
[...] Présentation générale de l'économie allemande 1. Des raisons historiques particulières L'histoire de l'Allemagne de l'après IIe Guerre Mondiale a conditionné les difficultés économiques de la fin des années 1990. L'Allemagne fut séparée en deux : une zone se développant sur le modèle occidental de l'économie de marché, et bénéficiant du plan Marshall dès 1947, et de l'autre une zone se développant sur le modèle soviétique de l'économie socialiste. Scission idéologique historique : deux économies. La RFA se développe rapidement, participation à la création de la CECA, partenariat avec les pays européens La région de la Ruhr prend de l'importance pendant cette période pour la richesse de son sol et la proximité avec l'Europe de l'Ouest. [...]
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