Dissertation d'économie sur les enjeux liés à l'adoption de l'euro. Les pays impliqués dans la construction européenne ont décidé de créer une monnaie commune dans le but d'accroître la richesse des pays européens et donc, en principe, le bien-être de ses habitants. Certes, des phénomènes conjoncturels ont joué mais les différences de performance entre les Etats-Unis et l'Europe obligent à s'interroger sur les responsabilités de l'organisation économique et monétaire européenne dans cette situation. L'euro favorise-t-il vraiment la croissance économique ?
[...] Les monnaies nationales des onze premiers pays de la zone euro ont disparu en tant que devises début 1999 et, au 1er janvier 2002, les instruments monétaires nationaux ont été remplacés par des pièces et billets en euro. Depuis 1999, l'euro est donc une monnaie internationale qui a remplacé les devises nationales des pays membres. Il flotte par rapport aux principales devises (dollar, yen ou livre sterling). Cela signifie que son cours est fixé quotidiennement sur le marché des changes en fonction de l'offre et de la demande. [...]
[...] La création de l'UEM La création de l'euro a été décidée lors du traité de Maastricht signé en 1992. Ce traité institue une Union européenne dont les deux volets sont l'Union économique et monétaire (UEM) et une union politique. Dans le domaine économique et monétaire, il prévoyait la mise en place d'une monnaie unique et d'une Banque centrale européenne (BCE) déterminant la politique monétaire de l'Union de façon indépendante des États membres avec comme objectif unique la stabilité des prix. [...]
[...] II- MAIS LA CROISSANCE EST RESTÉE FAIBLE La croissance économique est restée globalement décevante de 1993 à 2003. Les libéraux incriminent les politiques menées dans certains pays européens mais on peut s'interroger sur la responsabilité finale de l'architecture européenne dans cette situation. La croissance est globalement restée médiocre Les années 90, qui correspondent à la mise en place de l'euro, sont caractérisées par une croissance médiocre en Europe. Ainsi, le PIB français n'a augmenté que de par an en moyenne contre pour celui des Etats- Unis. [...]
[...] L'euro reste donc, pour le moment, une monnaie régionale dont l'importance grandira automatiquement avec l'intégration de nouveaux pays dans l'organisation européenne. Afin d'éviter que la discipline budgétaire ne se relâche après le passage à l'euro, les États membres de cette UEM ont signé en juin 1997 le Pacte de stabilité et de croissance dans lequel ils s'engagent à maintenir leur déficit budgétaire dans la limite des du PIB national. L'objectif est d'éviter qu'un pays ne profite de la croissance économique induite par un déficit budgétaire en reportant sur ses partenaires les inconvénients d'une telle politique : défiance des investisseurs étrangers, hausse des taux d'intérêt, dépréciation de la monnaie . [...]
[...] Cette baisse des taux d'intérêt à long terme est favorable à l'investissement et donc à la croissance économique. Un avantage qui a souvent été mis en avant est la suppression des frais de change et des risques de change pour les entreprises européennes exportatrices vers des pays membres de l'UEM. L'argument est justifié mais les frais de change étaient relativement faibles et les risques de change, bien réels, étaient globalement maîtrisés par les entreprises et les banques grâce à des instruments financiers appropriés. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture