L'irruption de la Chine au nombre des grands pays exportateurs vient souligner le lien étroit entre le développement économique et les échanges extérieurs. Tous les succès économiques des trente dernières années semblent aller de pair avec une politique économique favorable aux exportations. L'attrait de cette dernière se lit dans l'explosion des exportations mondiales depuis 1950 : celles-ci ont été multiplié par 50, contre seulement 8 pour le PIB.
Concernant plus particulièrement les pays en développement (PED), importations et exportations de biens et de services leur apporteraient les ressources, le savoir-faire et les comportements économiques qui leur font encore défaut pour s'intégrer au "premier monde" - celui des pays développés, récemment rejoints par la Corée, Singapour, Taïwan (...)
[...] Il en résulte la prolifération des bidonvilles et du sous-emploi. Du côté des classes dominantes, occidentalisation se traduit souvent par un standard de vie générateur d'importations de produits de luxe, au détriment de l'investissement. Nombre d'échecs du développement renvoient d'ailleurs au placement systématique à l'étranger des revenus de ces classes dominantes. Le commerce extérieur n'entraîne alors pas le reste de l'économie, faute d'entrepreneurs rationnels. Par ailleurs, la théorie des avantages comparatifs souffre d'un angle mort celui des produits récessifs. La demande de tels produits dans les pays développés est très peu élastique aux prix, ce qui signifie que tous les efforts des pays producteurs pour accroître leurs exportations se traduisent par un effondrement des prix. [...]
[...] Ces produits permettront d'acheter à l'étranger les productions délaissées à meilleur prix que si elles avaient eu lieu sur place. Ce gain enrichit le pays et permet d'indemniser ou de reconvertir la main-d'œuvre dont l'emploi a été sacrifié. Pour un pays en développement, le coût d'une production locale des biens de production modernes est souvent prohibitif. Les machines, les produits intermédiaires, la technologie doivent dans un premier temps être importée grâce à des exportations issues des secteurs à avantage comparatif. [...]
[...] Entre 1963 et 2004, la part de l'Asie dans les exportations mondiales a été multipliée par 2,15, celle de la Chine a même quintuplé depuis 1983. Ces pays ont réussi à exploiter efficacement les opportunités du marché mondial, sur lequel ils ont obtenu les recettes d'exportation pour financer leur développement et des standards de production du niveau de ceux des pays développés. Mais, en dépit de politiques elles aussi tournées vers l'exportation, l'Afrique s'est effondrée et sa part dans les exportations est passée de en 1948 à en 2004. [...]
[...] Transition De solides arguments montrent donc l'importance de l'ouverture commerciale pour le développement. S'agit-il pour autant d'une condition suffisante ? II) Une condition qui n'est pas suffisante En fait, le bilan des politiques d'ouverture commerciale est des plus contrastés. Franc succès en Asie du Sud-est, il n'a pas empêché l'appauvrissement de l'Afrique ou la stagnation de l'Amérique latine. Ces divergences s'expliquent par certains effets pervers du libre-échange et par l'inégale capacité à intégrer le commerce extérieur dans une stratégie de développement. [...]
[...] L'insertion dans les échanges mondiaux assure-t-elle toujours la croissance ? Introduction L'irruption de la Chine au nombre des grands pays exportateurs vient souligner le lien étroit entre le développement économique et les échanges extérieurs. Tous les succès économiques des trente dernières années semblent aller de pair avec une politique économique favorable aux exportations. L'attrait de cette dernière se lit dans l'explosion des exportations mondiales depuis 1950: celles-ci ont été multiplié par 50, contre seulement 8 pour le PIB. Concernant plus particulièrement les pays en développement importations et exportations de biens et de services leur apporteraient les ressources, les savoir-faire et les comportements économiques qui leur font encore défaut pour s'intégrer au premier monde - celui des pays développés récemment rejoints par la Corée, Singapour, Taïwan. [...]
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