Depuis les années d'après-guerre, les échanges de marchandises, de services et de capitaux entre les nations se développent, que ce soit en parallèle avec la remarquable croissance économique des « Trente Glorieuses », ou durant la période de crise des années 1970. La mise en place, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'institutions favorisant le commerce entre les pays développés, telles le GATT, puis l'OMC, mais aussi la CEE, provoquera peu à peu une mondialisation de l'économie, et une interdépendance accrue entre les pays développés (...)
[...] Dans quelle mesure l'insertion dans les échanges internationaux est-elle facteur de croissance pour les pays développés ? INTRODUCTION Depuis les années d'après-guerre, les échanges de marchandises, de services et de capitaux entre les nations se développent, que ce soit en parallèle avec la remarquable croissance économique des «Trente Glorieuses», ou durant la période de crise des années 1970. La mise en place, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, d'institutions favorisant le commerce entre les pays développés, telles le GATT, puis l'OMC, mais aussi la CEE, provoquera peu à peu une mondialisation de l'économie, et une interdépendance accrue entre les pays développés. [...]
[...] Aujourd'hui, cette concurrence ne se limite pas aux activités traditionnelles, elle concerne aussi des activités à plus forte valeur ajoutée (l'électronique, l'automobile, l'ingénierie, etc ) La tentation protectionniste est alors grande et de nombreux pays développés n'y résistent pas Les raisons avancées du recours à des mesures protectionnistes sont multiples et parfois anciennes On parle de «protectionnisme éducateur» à la suite de l'économiste F List, pour favoriser le développement d'entreprises nationales à l'abri d'une concurrence extérieure qu'elles ne sont pas encore capables d'affronter Même si l'on connaît les dangers du protectionnisme (repli sur soi du type années 1930, mesures de rétorsion de la part des autres pays les nouvelles théories du commerce internationale (celle de Paul Krugman en particulier) n'hésitent à remettre à l'ordre du jour des mesures étatiques de protection pour les produits de haute technologie ou pour des marchés de grandes tailles et coûteux en investissements. Cette politique de protection dite «commerciale stratégique» est recommandée pour accroître le bien-être de la nation (au détriment des autres), elle est appliquée aux États-Unis Face à la concurrence qui s'exacerbe en période de crise, les formes du protectionnisme évoluent et se développent, malgré les directives du GATT, et la création récente de l'OMC. [...]
[...] - Cette contrainte extérieure est accentuée par les critères retenus à Maastricht en vue de la monnaie unique, qui recommandent une politique monétaire et une politique budgétaire restrictives, alors que la situation économique interne nécessiterait peut-être d'autres choix - Le Japon et les Etats-Unis échappent, contrairement à l'Europe, à une forte contrainte extérieure en raison du poids relativement peu élevé des échanges internationaux dans leur PIB. - Enfin, on remarque que les échanges de marchandises entre des pays peuvent créer des habitudes de consommation, qui rendent les importations peu sensibles aux différences de prix relatifs. [...]
[...] Face à une globalisation des échanges et des économies qui poursuit son essor encore aujourd'hui par le biais des marchés financiers, des délocalisations, ou de la percée des NPI, un retour au protectionnisme n'est pas souhaitable, d'autant plus que la crise des années 1930 est là pour nous rappeler ses conséquences. Il semble qu'aujourd'hui la régulation de l'économie mondiale passe par une coordination des politiques économiques, ou par des formes de protectionnisme nouvelles Les Américains et leur «politique commerciale stratégique» se sont orientés vers la deuxième proposition On se demande si l'Union Européenne ne devrait pas combiner coordination et protection stratégique. [...]
[...] Comme le remarquait déjà l'économiste anglais David Ricardo (1772-1823), la croissance économique et le développement des échanges mondiaux semblent liés Cependant, depuis les années 1970, les pays développés sont entrés dans une période de «crise économique» qui voit coexister une croissance faible et un chômage fort, en Europe particulièrement Diverses politiques économiques ayant échoué à endiguer la crise et ses conséquences, on a entendu de nombreuses voix s'élever contre une mondialisation désormais accusée de provoquer du chômage ou entraver les gouvernements dans leurs choix économiques L'insertion des pays développés dans les échanges internationaux apporte-t-elle autant de bienfaits que dans les années d'après-guerre ? Ne doit-elle pas être remise en cause ou simplement réaménagée pour faire face aux contraintes qu'elle implique ? Pour éclairer les termes de ce débat, assez vif aujourd'hui, nous présenterons d'abord les relations entre croissance économique et développement des échanges internationaux, et dans une seconde partie nous examinerons les limites et les problèmes soulevés aujourd'hui par l'ouverture des pays développés. [...]
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