Malgré une certaine unanimité des théories quant aux bénéfices que peuvent tirer les pays d'une ouverture de leur économie à l'international, le libre-échange, qui consiste à supprimer toute entrave aux échanges de biens et de services entre pays, ne correspond cependant pas à une tendance naturelle et il s'est heurté de tout temps à de nombreux obstacles. Ceux-ci proviennent de la nature de l'environnement (difficultés de communication, routine des consommateurs) mais aussi de la volonté des gouvernants et des populations de se protéger contre une concurrence qui leur paraît plus dangereuse que bénéfique. Des obstacles seront alors dressés volontairement : droits de douane élevés, réglementations interdisant l'entrée de certains produits, quotas d'importation, aides des gouvernements à certaines activités moins rentables et vulnérables par rapport à la concurrence, normes techniques sévères, attribution préférentielle des marchés publics...
Les échanges internationaux contemporains s'inscrivent dans cette perspective, c'est-à-dire une réelle avancée du libre échange, mais la subsistance de comportements protectionnistes dans certains secteurs d'activité.
[...] C'est donc maintenant le GATS (General Agreement on Trade in Services) qui applique aux services les approches qui ont fait le succès du GATT. En effet c'est dans le secteur des services que la concurrence étrangère se heurte le plus souvent à des pratiques discriminatoires. En Europe, la volonté d'étendre le libre-échange aux services s'est également exprimée par la signature de l'Acte unique européen qui libéralise les échanges de services et renforce la libre circulation des hommes et des biens : reconnaissance des diplômes, harmonisation des normes techniques et surtout liberté des échanges des services et des capitaux. [...]
[...] Les échanges internationaux contemporains de biens et de services relèvent- ils du libre-échange ? I - Un libre-échange voulu. Le libre-échange a concerné en premier lieu les biens L'extension du libre-échange aux services II - Des effets concrets réels, malgré la subsistance des pratiques protectionnistes Le développement des échanges de biens et services Un protectionnisme qui perdure Malgré une certaine unanimité des théories quant aux bénéfices que peuvent tirer les pays d'une ouverture de leur économie à l'international le libre- échange, qui consiste à supprimer toute entrave aux échanges de biens et de services entre pays, ne correspond cependant pas à une tendance naturelle et il s'est heurté de tout temps à de nombreux obstacles. [...]
[...] Plus proche, la volonté française d'imposer à l'Union européenne les bananes importées des Antilles plutôt que celles en provenance des Etats-Unis procède de la même logique. Enfin, lorsque les Etats accordent des subventions à certains secteurs d'activité nationaux" cela permet à ces industries de maintenir des prix de vente artificiellement bas qui concurrencent de façon déloyale les produits étrangers et limitent de fait leur entrée. Le même raisonnement s'applique aux prêts à taux bonifiés ou à l'attribution préférentielle des marchés publics. [...]
[...] En valeur, les échanges internationaux de biens ont été multipliés par 64 entre 1947 et 1992. En volume ils progressent environ de plus vite que la production. Ce sont les produits manufacturés qui ont le plus bénéficié de ce développement du libre-échange. Ainsi, on peut constater l'afflux de produits de l'industrie textile asiatique en Europe ou de moto et d'automobiles japonaises aux Etats-Unis. Plus généralement les produits des industries mécaniques, de l'industrie informatique et électronique ainsi que de certaines industries traditionnelles ont particulièrement bénéficié du développement du libre- échange. [...]
[...] constituent la majeure partie des échanges internationaux. Les politiques de déréglementation mises en application dans de nombreux pays ont fortement contribué à leur développement. C'est ainsi que des compagnies aériennes françaises peuvent venir aujourd'hui concurrencer les compagnies nationales sur des lignes où elles étaient jusqu'alors en situation de monopole. De la même façon, les banques européennes peuvent s'installer librement dans n'importe quel pays membre Un protectionnisme qui perdure C'est l'observation de la réalité des échanges qui oblige à relativiser le libre échange en mettant en évidence la présence de comportements protectionnistes. [...]
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