Le commerce international se définit comme les opérations d'achat et de vente de biens entre espaces économiques nationaux. Il se mesure par les exportations et importations réalisées par les pays. Les inégalités économiques ne sont pas l'apanage des pays en développement ou en transition, mais concernent également les pays développés. Les inégalités paraissent s'accroître : en 1970, le revenu/habitant des pays les moins avancés représentait 10% de celui des pays riches ; il n'était plus que de 6% en 2000. La croissance ne contribue donc pas à un partage égal des richesses. Depuis 15 ans, le nombre de personnes vivant avec moins de 1$ par jour est d'environ 1,2 milliard.
Alors que la participation au commerce permet l'enrichissement national et global, comment expliquer la subsistance des inégalités ? L'échange international se traduit-il par une aggravation des inégalités ?
[...] Les faits sont avérés : Maddison (2001) montre ainsi que le niveau de vie des pays les plus riches aujourd'hui plus de 60 fois celui des pays les moins avancés, alors que l'écart n'était que de 1 à 5 il y a trois siècles et à peu près inexistant il y a un millénaire ; et qu'en termes absolus, un certain nombre de pays, parmi les plus pauvres l'Algérie, l'Angola, le Bénin, etc. ont même enregistré une régression du revenu par tête au cours des décennies les plus récentes. [...]
[...] - La quantité de matières premières utilisée pour produire une même unité tend à se réduire en raison des progrès techniques, de l'apparition de produits de substitutions et des gains en productivité. Dans son rapport de 2002, Oxfam, a priori très favorable à la mondialisation des échanges notait The problem is not that international trade is inherently opposed to the needs and interests of the poor, but that the rules that govern it are rigged in favour of the rich La question de l'orientation voire de la manipulation des échanges est ainsi clairement posée. [...]
[...] L'échange international offre des gains mutuels et un progrès économique global 1. Concepts théoriques Le commerce international constitue un moteur d'expansion économique car chaque pays est amené à se spécialiser en fonction des différences internationales de coûts de production. En effet, d'après la théorie ricardienne, chaque pays à intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il détient l'avantage comparatif le plus élevé. D'autre part, le modèle HOS montre que la dotation factorielle de chaque pays détermine l'avantage comparatif. [...]
[...] En effet l'accroissement de l'échange international se traduit par une prospérité générale et un rattrapage de certains pays, cependant ce rattrapage découle également de facteurs et dynamiques internes, privé de ces dynamiques un pays ne peut être qu'exclu des gains de l'échange. En conséquence de quoi des régions et pays sont marginalisés dans l'économie mondiale et on observe un accroissement des inégalités entre les pays mais également à l'intérieur des pays. [...]
[...] II/ Des pays qui profitent inégalement de l'échange international ce qui explique le creusement des inégalités Certains pays restent cependant en marge de l'échange international qui n'est cependant pas la seule cause du creusement des inégalités internationales 1. Dans la pratique on observe que tous les pays ne profitent pas de la mondialisation Dans la plupart des pays en développement, la perception de la mondialisation est tout aussi négative que dans les pays du Nord, mais pour des raisons différentes : elle a été le plus souvent associée à des politiques de libéralisation à marche forcée fragilisant les économies traditionnelles, incapables de résister à la concurrence des productions des pays du Nord. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture