Depuis l'été 2007 divers discours s'affrontent dans la sphère mediatico-politique et scientifique : partisans de la décroissance, financiers souhaitant un retour aux « bonnes vieilles habitudes », retour triomphant des idées de Keynes, et de nombreux autres. La crise actuelle est également plurielle et il existe plusieurs explications et visions, pour ce changement de conjoncture relativement brutal. Les solutions à apporter à la crise soulèvent de grands problèmes théoriques et techniques que nous allons essayer de mieux comprendre.
[...] II) Diffusion de la crise Apparition de prophéties auto réalisatrices Au commencement la situation semblait être gérée par les autorités financières, au tel point que Ben Bernanke déclarait il est peu vraisemblable que les difficultés du marché des subprimes se propagent au reste de l'économie ou au système financier Cependant, malgré cette tentative de rassurer les agents, les différentes agences de notation revoient leur rating à la baisse. Nous retrouvons par la suite une grande idée développée par Keynes, s'ensuivent des comportements moutonniers, les agents deviennent massivement baissiers. Nous assistons à une panique boursière. Les banques n'arrivent donc plus à s'échanger leurs divers titres dangereux. [...]
[...] Pour les ménages, en cas de difficultés financières, il leur suffisait de vendre leurs biens pour bénéficiers d'un effet de richesse. La principale critique envers les financiers est d'avoir marchéiser les crédits risqués. Pour se faire, ils ont procédé à de nombreuses manipulations, aux frontières des règles instaurées. Nous en sommes arrivés à un point ou la complexité était telle que l'asymétrie d'information rendait les agents totalement neutres aux risques (et pour cause, ils ignoraient ce qui leur était fourni). [...]
[...] L'aversion au risque était basse (voir rapport du CAE). La croissance était correcte, et l'inflation maîtrisée par les banques centrales : toutes les grandes banques centrales, du fait de leur indépendance et de l'aversion à l'inflation de leurs gouverneurs, étaient crédibles. De plus, l'intégration de pays émergents à l'économie mondiale (Inde et Chine notamment) laissait entrevoir de beaux jours à l'économie mondiale. Or, cette tranquillité portait en elle les germes de sa propre fin du fait d'une liquidité pléthorique Depuis le début des années 2000, les taux d'intérêt de la Fed étaient relativement bas, descendant parfois jusqu'à moins de 1%. [...]
[...] La dynamique de la crise, une crise plurielle Introduction Depuis l'été 2007, l'économie mondiale est en eaux troubles. Dans la sphère médiatico-politique et scientifique, divers discours s'affrontent : partisans de la décroissance, financiers souhaitant un retour aux bonnes vieilles habitudes retour triomphant des idées de Keynes, et de nombreux autres. L'étude dynamique de l'économie peut être définie comme une branche de la discipline s'attachant à établir des relations entre les variables économiques de périodes successives de façon à donner une explication théorique de leur évolution dans le temps Une crise est un retournement brutal de la conjoncture économique Cette crise est également plurielle, comme nous le verrons, il existe plusieurs explications et visions, pour ce changement de conjoncture relativement brutal (rappelons qu'avant la crise, en 2006, le taux de croissance était de avant de chuter à en 2008) Les solutions apportées à la crise soulèvent de grands problèmes théoriques et techniques, nous n'aurons donc pas la prétention de les traiter ici. [...]
[...] Un cercle vicieux est enclenché, les banques se méfient de plus en plus les unes des autres. Un aléa de moralité collectif apparaît et met les autorités monétaires dans une situation délicate : si elles les aident, elles n'incitent pas à des comportements plus responsables, mais en ne les aidant pas elle risque d'empirer la crise. C'est exactement le problème qu'il y a eu avec Lehman Brothers. L'inaction des autorités monétaires et politiques a entrainé une vague de pessimisme qui n'a fait qu'empirer la crise et les anticipations baissières. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture