Districts industriels, pôles de compétitivité, France, Italie, J-P Houssel, économie traditionnelle, économie moderne, Beccatini, Markusen, notions d'intermédiarité, conquête de nouveaux espaces
Qu'est-ce qu'un district industriel ? C'est une concentration sur le territoire d'industries manufacturières articulées autour d'une activité dominante. Ces activités sont très spécialisées. Ces entreprises travaillent entre elles par des relations de coopération, de complémentarité et de concurrence et permettent des formes d'émulation. Ces territoires sont marqués par une augmentation fortement endogène. On parle d'industrialisation spontanée induite par le milieu et répond assez aux critères et aux facteurs classiques de localisation.
[...] Les apports majeurs du développement par districts industriels sont une forme de développement qui peut être reproductive, à travers un phénomène de diffusion (centre vers périphérie), et des intérêts spatiaux notamment dans le développement des territoires. Les districts industriels s'appuient sur des savoir-faire locaux. Les limites sont que ces districts industriels soient en liaison avec les grands groupes industriels comme sous-traitants ce qui donne un développement limité. Et certains territoires sont peu ouverts à l'esprit d'entreprendre. Peut-on encourager la création pure de districts industriels ? [...]
[...] Ce sont des TPME ou des PME, de 20 à 250 salariés dans le même domaine d'activité en intégrant les acteurs de la formation, de l'innovation et de la recherche. S'ajoute l'ancrage territorial avec un noyau dur et le rapport de proximité de réseau permettant d'apporter des services aux entreprises, et la question de la gouvernance. Mais cet ancrage territorial, comment est-il identifié ? Il n'y a pas de zonage particulier alors que c'est le cas pour les SPL et les pôles de compétitivité pour notamment obtenir des soutiens financiers de la DIACT. Certaines zones sont tributaires de ces aides et les zonages s'adaptent aux pôles de compétitivité. [...]
[...] La structuration à mi-chemin entre le district classique et la prépondérance des grandes entreprises. Et le modèle c'est le district satellite. Ce modèle montre l'importance des filiales et des établissements d'usines, et concentre donc dans un territoire une filiale d'envergure. Elles ont des relations en réseau avec l'extérieur soit en amont ou en aval avec d'autres entreprises, mais qui ne forment pas de réseau à l'intérieur du territoire. La question de district est prise comme étant intéressante en économie spatiale. [...]
[...] Comment ces districts se développent-ils durant l'histoire ? Quelle évolution dans le temps alors que d'autres districts émergent dans d'autres pays ? En France, il y a les activités dans les vallées jurassienne, alpine, le Massif central. Ce sont des milieux qui sont des territoires à distances des principales villes et des métropoles françaises. Ces territoires intermédiaires sont des espaces artificiels entre ville et zone très rurale. Dans ces vallées, il y a des spécialités comme dans le Jura avec le décolletage, l'horlogerie, le travail du bois (pipes de Saint Claude) et des activités récentes comme la lunetterie. [...]
[...] Ce passage se fait dans des espaces intermédiaires, entre ville et ruralité. Ce sont ceux des villes moyennes, distantes des grandes métropoles. La notion de district est pour Beccatini en 1989 une entité socio territoriale où il y a la coexistence active d'une communauté d'individus ouverte et d'une population d'entreprises qui occupent le même territoire. C'est la symbiose entre ces organismes, entre les activités de production et la vie communautaire de ces bassins d'emplois. Une population d'entreprises est segmentée à différents niveaux. [...]
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