Les conséquences de l'émergence de la Chine pour les entreprises françaises

Résumé du document

Depuis 20 ans, la Chine connaît un véritable boom économique et une présence de plus en plus forte sur les marchés internationaux. Les pays industrialisés sont fortement préoccupés et se sentent menacés par ce développement. L'adhésion de la Chine à l'OMC a marqué une étape importante et a fait de la Chine un acteur reconnu dans le commerce mondial. Faut-il avoir peur de la Chine ou se réjouir de son essor ? Quelles sont les conséquences de cette émergence pour les entreprises françaises ?

Extraits

[...] Jacques Marie, son PDG déclare : Bien que nous soyons environ 15% plus cher que nos concurrents, nos clients apprécient nos créations et notre réactivité, qui n'est pas le fort des fabricants délocalisés Cette entreprise emploie une dizaine de personnes dans son département R&D et consacre environ 1 million d'Euros d'investissements à son appareil de production. C'est là le sursaut qui sera nécessaire aux entreprises françaises pour faire face à l'émergence de la Chine. Si elles persistent à diminuer leur coût pour se battre sur les prix, les entreprises françaises ne résisteront pas. [...]

[...] Il n'est donc pas dans son intérêt de créer en réel marasme. Néanmoins, l'avenir de la Chine n'a pas fini de hanter l'Occident. Bien que son développement rapide la confronte à des difficultés et des risques réels, une chose est certaine, la Chine d'hier, autarcique et archaïque ne reviendra plus. Les entreprises françaises ont un réel défi à relever. Elles devront bel et bien passer par une mutation nécessaire. Une seule voie est possible, c'elle du dépassement : nous devons produire de la qualité, nous spécialiser et innover. [...]

[...] Dans le même temps, la Chine est devenue le premier fournisseur de vêtements de la France, devant la Tunisie. Selon le ministre délégué à l'Industrie Patrick Devedjian : Le bond des importations en France de textiles fabriqués en Chine, depuis la fin des quotas, constitue une situation très grave, qui pourrait coûter 7.000 emplois de plus au secteur en 2005. Toutes les données dont nous disposons mettent en évidence une montée en puissance très rapide des importations chinoises de textiles depuis la fin des quotas d'importations le 1er janvier. [...]

[...] Car ce n'est pas la Chine qui change le monde, mais bien le monde qui change d'abord la Chine. Presque toutes les multinationales du monde sont aujourd'hui implantées en Chine : plus de 600 milliards de Dollars ont été investis par des firmes étrangères, amenant la technologie moderne et un management performant, qui s'ajoutent à la main d'œuvre chinoise abondante, qualifiée et à un prix très compétitif : le salaire horaire brut à Paris est de 12,80 de l'heure, contre 3,10 à Shangaï. [...]

[...] Pour autant, délocaliser en Chine n'est pas une opération simple. Les différences culturelles, les difficultés de communication et le coût des transports sont autant de difficultés à contourner. Par ailleurs, délocaliser en Chine n'est pas sans risque : la Coface évalue le risque pays à A3 en 2005, sur une échelle contenant 6 positions, de A1 à C. Tout n'est pas rose pour les entreprises qui investissent en Chine. Ainsi, prenons l'exemple de Peugeot-Citroën qui revoit à la baisse l'effectif de son usine de Wuhan. [...]