Lorsque l'on compare les économies française et anglaise, on se rend compte de l'énorme différence concernant le taux de chômage. La France et le Royaume-Uni, qui ont pourtant suivi un rythme de développement assez similaire, ont des taux de chômage allant du simple au double : de 4,6% pour le Royaume-Uni à près 8% pour la France. Cette illustration montre qu'il existe d'énormes disparités de taux de chômage dans les PDEM (Pays Développés à Economie de Marché. La lutte contre le chômage est aujourd'hui une de leurs principales priorités, car depuis le plein-emploi des Trente Glorieuses beaucoup d'entre eux ont connu une hausse significative de leur taux de chômage.
On peut, sur les dernières années, dégager une tendance générale allant dans le sens d'une légère baisse pour la plus grande partie des PDEM, même si certains ont connu cette année une hausse du chômage, comme l'Allemagne.
Nous aborderons tout d'abord la situation hétérogène au sein de l'Europe, qui regroupe la majorité des PDEM, puis nous comparerons ces résultats avec ceux des autres PDEM et notamment les Etats-Unis et le Japon.
[...] Mais lorsque l'on fait la moyenne des taux de chômage européens, on s'aperçoit que le taux moyen européen est largement au dessus de celui des autres PDEM. II : L'Europe à la traine en termes de chômage ? Sur ce graphique, la zone euro et l'Union Européenne à 15 sont largement au-dessus des États-Unis et du Japon, mais aussi de la moyenne des 7 grands ou des PDEM. Or, c'est même la zone euro qui pénalise le reste de l'Europe : son taux de chômage est de contre par exemple pour l'ensemble de l'ancienne Union Européenne à 15. [...]
[...] De même en Espagne, le taux de chômage qui est passé de 10,8% à devrait maintenir sa baisse grâce à la consommation et aux exportations. On dénombre aussi en Europe des PDEM qui ont un taux de chômage très élevé : c'est par exemple le cas de la Pologne et de la Slovaquie, qui comptent respectivement 17,7% et 16,4% de chômage, et qui n'ont toujours pas entièrement réussi leur adaptation à l'économie de marché. Quelques autres pays européens ont des taux assez élevés : c'est par exemple le cas de la Belgique de la Finlande ou de la Grèce Les autres PDEM européens se situent dans la moyenne, avec des taux allant de 5 à 8%. [...]
[...] Cette illustration montre qu'il existe d'énormes disparités de taux de chômage dans les PDEM. Mais pour les comprendre, il faut tout d'abord se demander de quoi parle-t-on exactement lorsqu'on pale du chômage ? Le chômage désigne au sens propre la situation d'un individu sans emploi et qui est à la recherche d'un emploi. Le BIT a en 1982 donné une définition plus complète du chômage, qui repose sur 3 conditions : être sans travail, être disponible pour travailler et être à la recherche d'un travail. [...]
[...] Les PDEM d'Europe connaissent donc des taux de chômage élevés par rapport au reste du monde. (Graphique 2 : on voit encore une fois que la zone euro connaît un taux de chômage largement supérieur au Japon et aux États-Unis, et même à la moyenne des pays de l'OCDE, semblable à celle des PDEM). Pénalisées par le cours de l'Euro qui réduit leur compétitivité, et par une forte hausse du prix du pétrole, leurs économies sont dans l'ensemble moroses, ce qui empêche le taux de chômage de diminuer sensiblement. [...]
[...] Les taux de chômage des PDEM sont donc très hétérogènes. Ils varient jusqu'à des rapports du simple au quadruple entre par exemple le Japon et la Pologne. Bibliographie Dictionnaire des sciences économiques, Alain Beitone, Antoine Cazorla, Christine Dollo, Anne-Mary Drai, éd. Armand Colin. Publication de l'OCDE : Taux de chômage standardisés de l'OCDE février 2006. L'observateur de l'OCDE français : o L'OCDE en chiffres, statistiques sur les pays membres o Banque de données Indicateurs, 252-253, novembre 2005. [...]
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