La crise de la dette a remis en question le consensus libéral des années 90 libéralisant rapidement l'économie et les marchés des pays émergents. Celle-ci a commencé dès le début de la décennie 80 avec la crise du Mexique en 1982. La crise de la dette a mis en valeur l'inégalité des pays face au surendettement, celui-ci remettant en cause le développement du pays.
Avant de s'interroger sur la soutenabilité de la dette et sur sa possible résorption, il est important de s'interroger et définir un plus ce que constitue exactement la dette : en effet celle-ci peut être décomposée en dette domestique et en dette extérieure , peut être formée de crédits bancaires, de prêts d'autres états ou institutions officielles, et de titres d'emprunts émis par le Trésor public du pays concerné, peut être bilatérale (de pays à pays), multilatérale (de pays à organisation internationale) ou privée et enfin peut être à court terme , à moyen terme ou à long terme. (Plus le délai de remboursement est court, plus l'emprunteur se trouvera facilement en difficulté.)
Si la dette n'est pas résorbable, il convient de s'interroger sur les conditions de sa solvabilité. Pour le voir, nous verrons donc une première partie en quoi les logiques du commerce et du système financier mondiaux empêchent une résorption de la dette avant de montrer les tentatives mises en place pour la rendre solvable et ainsi réintégrer les pays dans le système économique mondial.
[...] Cependant, ceci a entretenu l'endettement de plus en plus abyssal des pays en développement. L ‘échec du plan Baker Ainsi, le plan Baker a été un échec cuisant mais a atteint son objectif réel : gagner du temps en faisant miroiter une sortie de crise excluant toute action concertée. Les propositions du plan Baker n'ont pas été en mesure de relancer la croissance car elles ont sous-estimé le poids réel de la dette sur l'économie des pays et qu'elles ont ignoré les facteurs de l'environnement international dont dépend le redressement de la situation des pays en développement (niveau des taux d'intérêt, dégradation des termes de l'échange, protectionnisme du Centre). [...]
[...] Ces nouvelles mesures vont elles permettre de rendre soutenable la dette des pays en développement ? 2. Face à l'impossibilité de résorber la dette : comment la rendre soutenable ? A Les résultats controversés des mesures mises en œuvre I Les solutions de marché et la titrisation de la dette : la réduction de la dette des pays à revenus intermédiaires par les créanciers privés Le plan Brady Pour résoudre le surendettement croissant des pays en développement, un marché secondaire de la dette est mis en place², favorisé par le plan Brady de 1989. [...]
[...] On voit donc à quel point les PED sont dépendants de multiples variables. En effet, ils ne peuvent maîtriser le niveau de leur dette tant ils sont soumis à des contraintes extérieures et à des mécanismes économiques qu'ils ne maîtrisent pas. Les années 1980 vont, pour finir, marquer l'avènement de stratégies de développement libérales qui fondent le consensus de Washington et la mise en place de plans d'ajustement structurel. Ces plans ont pour objectif la restructuration et la libéralisation des économies des PED, notamment par la baisse des barrières douanières, ainsi que de freiner les dépenses publiques, de maintenir une politique monétaire rigoureuse, de dégager des excédents commerciaux et d'augmenter les taux d'intérêts. [...]
[...] L'intégration permet donc le rattrapage des régions en difficulté et la constitution de pôle de développement notamment grâce au FOCEM (le fonds pour la convergence structurelle du Mercosur) ALBA : (ou en espagnol ALCA : Área de Libre Comercio de las Américas, zone de libre commerce des Amériques). Cette union repose sur la notion d'avantages coopératif basés non pas sur des subventions mais sur l'octroi de crédit par les Etats et qui propose également une assistance technique et juridique. L'objectif est la diminution des asymétries entre les pays du sous continent par la mise en place de mécanisme de compensation pour corriger les différents niveaux de développement entre les pays. [...]
[...] L'efficacité de l'aide est donc au cœur du débat. La conditionnalité, la fongibilité, le principe de sélection des bénéficiaires et l'impact de l'aide sont largement critiqués. De plus, le bilan de l'initiative PPTE et des conditionnalités macroéconomiques démontre qu'elle n'a pas permis de mettre en œuvre les réformes de politiques économiques escomptés. La question essentielle est donc de savoir si l'annulation de la dette dans son intégralité est le moyen le plus efficace et le plus équitable d'appuyer ces efforts. [...]
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