L'actualité économique sollicite en permanence l'attention sur les questions posées par la mondialisation, un débat récurrent non seulement en France, mais en Europe et au-delà, aux États-Unis. Désindustrialisation (baisse de la part de l'emploi industriel) et délocalisation (fermeture d'une unité de production suivie de sa réouverture à l'étranger) sont deux des termes les plus employés. Le rapport s'emploie à clarifier le sens à donner à ces termes, tout en essayant de comprendre les logiques à l'œuvre et d'en chiffrer les impacts.
Concernant les faits, le rapport rappelle que le recul relatif de l'emploi industriel a touché l'ensemble des pays industriels depuis les années soixante. En France, cette part est passée de 26 à 17 % entre 1981 et 2003. Sur la même période, la part de la valeur ajoutée industrielle en valeur est passée de l'ordre de 28 à 21 % alors que la valeur ajoutée en volume est restée aux environs de 25 %. Deux types de phénomènes permettent d'expliquer ces mouvements. D'un côté, les gains de productivités importants générés dans l'industrie, accentués plus récemment par l'ouverture internationale, permettent tout à la fois des baisses de prix relatifs et de l'emploi industriel. D'un autre côté, la volonté des entreprises industrielles de se «recentrer sur leur cœur de métier» (une des raisons des forts gains de productivité) s'est traduit par l'externalisation d'activités annexes de services à la production, ce qui a augmenté d'autant la part des services au détriment de celle de l'industrie.
[...] Le rapport s'emploie à clarifier le sens à donner à ces termes, tout en essayant de comprendre les logiques à l'œuvre et d'en chiffrer les impacts. Concernant les faits, le rapport rappelle que le recul relatif de l'emploi industriel a touché l'ensemble des pays industriels depuis les années soixante. En France, cette part est passée de 26 à entre 1981 et 2003. Sur la même période, la part de la valeur ajoutée industrielle en valeur est passée de l'ordre de 28 à alors que la valeur ajoutée en volume est restée aux environs de Deux types de phénomènes permettent d'expliquer ces mouvements. [...]
[...] Le décrochage vis-à-vis de la zone euro est avéré dans les années 1999-2000. Si l'on se tourne vers les produits de haute technologie, le diagnostic, celui d'une évolution relative défavorable de la France, est le même puisque l'indicateur de position (solde commercial rapporté à la taille du marché mondial) de la France montre une dégradation continuelle depuis une dizaine d'années. C'est donc bien le mauvais positionnement, géographique et sectoriel, mais surtout le déclin de sa position relative dans les produits de qualité et de haute technologie qui est le réel enjeu de la désindustrialisation en France et le rapport insiste sur le risque qu'une faiblesse de l'effort de de liens entre recherche et industrie, et de capital risquer (notamment dans les biotechnologies) fait courir à la France. [...]
[...] C'est ainsi que la part des importations en provenance des pays émergents a augmenté de quelque tandis que le poids des exportations françaises à destination des pays émergents est resté à peu près constant sur la dernière décennie. On notera la place spécifique de la Chine qui compte pour à elle seule dans nos achats aux pays émergents. Mais on montre également que la spécialisation sectorielle pose problème par rapport aux États-Unis, au Japon et à l'Allemagne.Le rapport se penche également sur le positionnement de gamme (c.-à-d. sur la qualité des produits). [...]
[...] L'émergence de nouveaux pays peut être favorable dès lors que la France saurait orienter son offre d'exportation sur les marchés en croissance (Asiatiques par exemple) et sur les productions dont la demande est la plus dynamique, en bref si la France fait les bons choix de spécialisation, tant géographiques que sectoriels.L'idée couramment admise selon laquelle la France compenserait sa désindustrialisation par une spécialisation accrue dans les services est mise en question dans le rapport qui montre que l'indicateur des avantages comparatifs révélés de la France dans les services recule continûment depuis le milieu des années soixante-dix (ce qui n'exclut pas une spécialisation dans certains services comme le tourisme). La comparaison avec les pays analogues à la France, eux aussi soumis aux mêmes contraintes de mondialisation, est à cet égard éclairante. [...]
[...] L'existence d'un terreau industriel ancien doit être valorisée pour parvenir à constituer ces clusters basés sur la double association public/privé et industrie/recherche. Le rapport consacre un développement aux marchés financiers et au rôle qu'ils pourraient jouer dans l'essor du complexe industrie/recherche. L'adoption de normes comptables unifiées, un accès facilité aux capitaux par les PME (développement des business angels mais aussi la création d'une autorité de supervision européenne agissant en faveur de l'unification et de la spécialisation des places financières européennes qui n'ont pas encore la taille suffisante pour le développement d'un marché financier spécialisé sont ainsi proposées. [...]
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