Fiche de lecture de l'oeuvre de Daniel Cohen sur la mondialisation. Après avoir déterminé les enjeux de l'ouvrage elle se propose de développer les principaux arguments de l'auteur, vus comme des réponses aux contradicteurs de la mondialisation et à leur fausses idées sur ce phénomène.
[...] : Les pays en développement ont aujourd'hui un évident avantage en terme de coût de la main d'œuvre. Pourquoi n'arrivent ils pas cependant à concurrencer les pays du Nord ? On pense souvent au manque de capital, ou encore de qualification de la main d'œuvre pour l'expliquer (Inde par exemple). Pourtant cette explication n'est pas satisfaisante selon Cohen. On ne peut par exemple pas expliquer la productivité d'un individu d'un pays donné par ses qualités intrinsèques. En réalité c'est la combinaison des deux (capital et main d'œuvre) qui donne l'avantage. [...]
[...] Et pourtant, Cohen réfute cette idée en montrant que la transition démographique est à l'œuvre dans la majeure partie des pays du globe (le taux de fécondité baisse fortement vers le seuil de reproduction enfants par femme) et que depuis 1950, les régions de forte fécondité sont passées de 6 à 3 enfants par femmes en moyenne. De plus aucune religion ne fait exception, même pas l'islam pour laquelle la tentation est forte de penser qu'elle résisterait à ce mouvement d'abord occidental. Cohen conclut par l'extrapolation de la transition démographique qui serait accomplie dans les trois quarts des pays d'ici à 2050. . grâce à la diffusion de nouvelles références : Cohen montre en quoi cette transition démographique prend ses origines dans la mondialisation. [...]
[...] Quel est son avenir ? Comment en effacer les contradictions La mondialisation oublieuse des pays du Sud, est également forte de contradictions cruelles et la nouvelle économie qu'elle est censée répandre, n'est pas la plus efficiente possible. Alors que la mondialisation suppose l'extension de ses avantages à toute la planète, elle tend parfois, paradoxalement à garder ses bénéfices dans le champ d'action des pays qui l'impulse. Le cas des médicaments, produits au Nord, et non développés au Sud pour des raisons évidentes de profits, est un exemple cruel de ces contradictions. [...]
[...] Outre les prix reçus pour son œuvre littéraire, Daniel Cohen a été fait chevalier de la légion d'honneur. II/ Enjeux de l'ouvrage : L'enjeu majeur de l'œuvre de Daniel Cohen est une réponse aux ennemis de la mondialisation pour qui celle ci est un processus extrêmement pervers pour les pays du Sud les rendant esclaves des pays riches et développés. Pour eux, qu'ils soient mollahs ou ennemis du capitalisme, la mondialisation c'est l'expression mondiale de l'exploitation : celle des pauvres par les riches ou encore du Sud par le Nord Daniel Cohen, la mondialisation et ses ennemis La thèse qu'il déroule donc tout au long de son livre est une réponse originale à cette fausse idée : pour lui, en effet la vérité est ailleurs, la mondialisation n'est pas responsable de la misère du monde c'est l'absence d'extension de la mondialisation à toute la planète qui pose problème. [...]
[...] Cette dernière proposition est intéressante, et Cohen la reprend longuement, montrant l'importance du commerce mondial, chiffres à l'appui. Il montre par exemple grâce à l'exemple du Brésil ou du Mexique que l'autarcie n'est en aucun cas une solution à la croissance, car pour beaucoup de pays, il manque un élément intérieur, ce que l'auteur appelle la croissance indigène Les échecs qu'ont rencontré ces pays sont donc largement réversibles : par la multiplication des leviers, ou encore par l'accent sur le commerce international. [...]
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