Le pétrole est un produit de base stratégique pour l'économie mondiale et qui fait régulièrement la une des informations du fait de ses variations, le plus souvent à la hausse, de prix. Avant le début de la crise financière actuelle, les cours du pétrole frôlaient les 150 dollars, journalistes et hommes politiques s'entendaient d'ailleurs à dire que nous connaissions un « 3e choc pétrolier ». Or, depuis le début de cette crise financière, le pétrole est très rapidement retombé sous le seuil des 90 dollars le baril, ce qui représente une chute de près de 40% en trois mois.
Le marché du pétrole diffère fortement des autres marchés de matières premières existants, notamment du fait de son intérêt géopolitique, de sa sensibilité aux risques de marché et de l'épuisement des ressources. Il s'agit d'un marché instable qui a connu et à vocation à connaître de nombreuses crises. Il convint dès lors de s'interroger sur les crises rencontrées par ce marché. Pour cela, nous étudierons, dans une première partie, le marché pétrolier en lui-même : quels sont ses aspects, comment fonctionne-t-il ? Avant de nous intéresser, dans une deuxième partie, aux crises rencontrées : les crises pétrolières historiques de 1973 et 1979 puis le tout récent 3e choc pétrolier pour terminer sur les incidences de la crise financière actuelle sur ce marché.
[...] Leur émergence est la conséquence directe de la flambée des prix du pétrole consécutive aux chocs pétroliers de 1973 et de 1978-79. L'afflux massif de capitaux qui en résulte ne peut être absorbé par les économies des pays producteurs de pétrole. Les profits gigantesques sont investis massivement dans les banques et places financières des pays industrialisés. Elles disposent alors de larges sommes de pétrodollars qu'elles prêtent au pays du Sud, espérant tirer profit de leur développement : c'est le recyclage des pétrodollars. [...]
[...] L'Irak a dans son sol les secondes réserves de pétrole les plus grandes du monde, qui de surcroît sont relativement faciles à extraire et raffiner. Une raison potentielle à ne pas négliger fut la volonté, à l'horizon 2000, de Saddam Hussein de vendre son pétrole en devises autres que le dollar. On observe également un autre phénomène dû à la nouvelle répartition des revenus entre les pays producteurs et les pays consommateurs. Avec cette nouvelle répartition, les pays producteurs bénéficient d'une rente de situation, où leurs exportations génèrent des recettes considérables. [...]
[...] Mais ce marché peut également subir plus que tous autres les effets d'un retournement de la croissance. A. Le premier choc pétrolier (1973) Lors de la guerre du Kippour, Richard Nixon approvisionne en armement l'État hébreu réduit à la défensive, face à l'attaque égypto-syrienne ravitaillée par les Soviétiques. L'Arabie saoudite réalise alors des exportations mondiales de brut. Le roi Fayçal, pourtant ami des Américains, déplore leur soutien inconditionnel à Israël qui met en danger selon lui les régimes arabes modérés. [...]
[...] Le pétrole est, tout d'abord, une énergie produite et consommée dans le monde entier, ce qui confère un aspect international au marché. De plus, de grandes compagnies pétrolières ainsi que des sociétés nationales gravitent autour de son commerce, ce qui rend ce marché fortement concurrentiel. Enfin, des organisations internationales, comme l'OPEP, interviennent dans la gestion de cette énergie, ce qui rend son marché partiellement sous contrôle. Un marché mondial L'ensemble des pays du monde est concerné par la production et la consommation du pétrole qui sont constamment en pleine augmentation. [...]
[...] L'Agence internationale de l'énergie créée à cette occasion, n'est pas en mesure d'établir un certain ordre et ce sont les grandes compagnies elles- mêmes qui sont chargées de répartir le rationnement d'une manière égale en jouant sur les sources d'approvisionnement arabes et non arabes. Les États-Unis devront alors infléchir leur politique jugée trop favorable à Israël, tout comme l'Europe occidentale et le Japon. Le 18 mars 1974, Sadate obtient la levée de l'embargo. Pour l'anecdote, le roi Fayçal sera assassiné, l'année suivante par un neveu, rentré des Etats-Unis. [...]
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