Dans son rapport de 1994, le FMI annonçait qu'en 220, les 5 pays émergents (Chine, Inde, Indonésie, Brésil, Mexique) représenteraient près de 20% du PIB mondial et que cette part ne ferait que croître dans le siècle à venir.
Moins de 6 ans après cette prédiction, les perspectives semblent moins claires. La crise asiatique est passée par-là avec son lot de déconvenues, mais aussi d'enseignements. La santé économique grands pays émergents apparaît encore tributaire de décisions et de choix opéré par les financiers et les investisseurs occidentaux, tandis que le développement économique ne paraît plus pouvoir se prolonger sans modernisation des institutions et des régimes politiques.
Intervenant après une série d'autres accidents, la crise asiatique a redonné de la voix à ceux qui dénonçaient les méfaits et mécomptes de la « mondialisation » de l'économie : menace pour les secteurs matures des économies occidentales et pour l'efficacité de leurs politiques économiques, celle-ci ne serait même pas bénéfique pour les pays en voie de développement (PVD).
Quels bilans tirer de cette libéralisation des échanges commerciaux et des flux financiers ? Quelles perspectives s'ouvrent désormais devant nous ? Quelles réformes, institutionnelles ou réglementaires, sont nécessaires ?
[...] L'émergence de l'euro comme second pilier du SMI est une autre évolution majeure des années à venir. Sans rentrer dans le débat sur la capacité de la nouvelle monnaie européenne à contester le leadership du dollar comme monnaie de transaction internationale, on peut au moins affirmer que le marché du dollar/euro sera le compartiment dominant du marché des changes. De plus, si l'euro a éliminé la possibilité de crise de change au sein du continent européen, la montée en puissance de certaines monnaies de pays émergents devrait, à contrario, créer de nouvelles sources de crises financières. [...]
[...] Dans une telle occurrence, la seule anticipation de dévaluation peut suffire à provoquer ce résultat alors que les fondamentaux classiques ne justifieraient pas un tel mouvement. On ne peut manquer d'être frappé par le caractère de ses comportements microéconomique des marchés, largement ad hoc : s'ils aident à comprendre certaines crises ex-post, ils ne donnent sans doute qu'une vue incomplète des risques ou dangers potentiels que porte en elle la globalisation financière mondiale. D'autres crises financières majeures sont à venir qui pourraient mettre en lumière d'autres enchaînements ou d'autres comportements destructeurs. B. [...]
[...] Quelques changements structurels majeurs : la montée en puissance des places boursières des pays émergents et de l'euro D'autres évolutions plus structurelles sont à prendre en compte pour dessiner les contours du SMFI de la décennie à venir. Parmi toutes les évolutions méritent d'être plus particulièrement examinées : la modernisation des systèmes financiers des pays émergents, et la montée en puissance de l'euro sur la scène internationale. La première crise mexicaine avait impliqué des Etats souverains et le système bancaire des grands pays occidentaux. La crise asiatique a eu pour acteurs majeurs le système bancaire des pays émergents et des investisseurs de nature très variée venant des PI. [...]
[...] Pour un temps encore long, le dollar devrait assurer cette fonction. Dès lors, la banque américaine, seule instance en mesure de fournir une quantité en théorie, illimitée de dollar, est appelé à jouer un rôle central dans al régulation des crises internationales. Quel que soit le poids économique de l'Europe, jamais la BCE ne pourra prétendre à ce statut. -Jusqu'à quel point faut-il limiter les effets d'une crise ? Cette question est sous-jacente à celle du prêteur en dernier ressort. [...]
[...] La santé économique grands pays émergents apparaît encore tributaire de décisions et de choix opéré par les financiers et les investisseurs occidentaux, tandis que le développement économique ne paraît plus pouvoir se prolonger sans modernisation des institutions et des régimes politiques. Intervenant après une série d'autres accidents, la crise asiatique a redonné de la voix à ceux qui dénonçaient les méfaits et mécomptes de la mondialisation de l'économie : menace pour les secteurs matures des économies occidentales et pour l'efficacité de leurs politiques économiques, celle-ci ne serait même pas bénéfique pour les pays en voie de développement (PVD). Quels bilans tirer de cette libéralisation des échanges commerciaux et des flux financiers ? Quelles perspectives s'ouvrent désormais devant nous ? [...]
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