Les crises financières dans les Pays en Développement depuis le début des années 1980

Résumé du document

La globalisation financière est, pour les libéraux, un moyen de mieux ajuster l'offre et la demande de capitaux, c'est-à-dire les agents en capacité ou en besoin de financement, en permettant leur confrontation sur un marché financier mondial.

Particulièrement visible depuis le début des années 1980, la globalisation financière a accentué les interdépendances entre les pays, pouvant ainsi les fragiliser et les exposer à des crises très profondes. C'est notamment le cas des Pays en Développement (PED). On constate alors que, depuis le début des années 1980, aux crises de balance des paiements (balance des paiements qui regroupe le compte des transactions courantes et le compte financier) dues à un endettement extérieur excessif, se sont substituées les crises systémiques caractérisées par l'imbrication de crises bancaire, boursière, et cambiaire. Ainsi, les PED, intégrés à la globalisation financière, en subissent les risques et doivent faire face à des crises qui touchent l'ensemble de leur économie. On peut alors se demander comment les crises financières se déclenchent dans les PED et quelles en sont les conséquences pour ces pays.

Extraits

[...] Mais l'épargne est insuffisante dans les PED. De ce fait, les PED vont faire appel à l'endettement pour financer leur développement, mais aussi pour se remettre des crises financières qui ont pu les toucher précédemment. L'endettement excessif constaté dans les années 80 va pousser les pays développés à trouver des solutions pour réduire cette dette trop lourde. L'allégement de la dette est dès avant 1985 conditionné à la mise en œuvre de PAS. En 1985, le plan Baker permet aux PED d'avoir accès à de nouveaux prêts, mais cela ne se met guère en place du fait de la réticence des banques qui préfèrent provisionner pour des créances douteuses puisque cela est exonéré d'impôts. [...]

[...] On constate ainsi que d'importantes crises ont touché les PED depuis le début des années 80. Ceux-ci sont donc sensibles aux crises financières qui peuvent s'expliquer par l'instabilité et les interdépendances qu'entraine la globalisation financière. En effet, comme on a pu le voir précédemment les crises bancaires, boursières et cambiaires, s'imbriquent les unes dans les autres et participent à l'instabilité des flux de capitaux sur les marchés financiers. Cette instabilité à laquelle s'ajoute une information imparfaite sur les emprunteurs, conduit les prêteurs à ajouter une prime de risque aux taux d'intérêt. [...]

[...] Par conséquent, les crises financières ont de graves conséquences sur les PED et montrent les limites d'une libéralisation poussée des marchés et de l'économie. En outre, ces crises financières vont conduire à un blocage du développement dans les PED. La faiblesse du financement dans les PED reste un problème quand il est nécessaire pour eux de s'intégrer au commerce mondial pour se développer et résorber leur déficit. Les théories du développement mettent toutes en évidence la nécessité de besoins de financement pour investir dans des infrastructures ou des investissements productifs. [...]

[...] Les cours boursiers sont en chute, traduisant la défiance des investisseurs internationaux et leurs anticipations à la baisse des cours. Ainsi, on retrouve ici les trois types de crise qui caractérisent une crise systémique (crises cambiaires, bancaires, et boursières), qui, de plus, peut se diffuser à l'économique réelle, ainsi qu'à l'ensemble de l'Amérique latine par un effet tequila c'est-à-dire une propagation de la crise du fait de l'interdépendance des pays, de l'imbrication de leur secteur financier et de la défiance qui se généralise. [...]

[...] C'est notamment le cas des Pays en Développement (PED). On constate alors que, depuis le début des années 1980, aux crises de balance des paiements (balance des paiements qui regroupe le compte des transactions courantes et le compte financier) dues à un endettement extérieur excessif, se sont substituées les crises systémiques caractérisées par l'imbrication de crises bancaires, boursières, et cambiaires. Ainsi, les PED, intégrés à la globalisation financière, en subissent les risques et doivent faire face à des crises qui touchent l'ensemble de leur économie. [...]