Érigées pendant longtemps en modèles, les économies d'Asie du Sud-Est traversent depuis l'été 1997 une crise économique profonde, qui s'est muée dans certains cas (Indonésie, Malaisie) en crise politique et sociale.
[...] D'autre part, l'absence de déséquilibres majeurs des principaux agrégats macroéconomiques explique l'effet de surprise obtenu lors du déclenchement de la crise. Afin de comprendre les mécanismes inhérents à cette crise nous étudierons le passage du miracle au mirage de l'Asie du Sud-Est puis l'internationalisation de la crise et de ses enjeux. I. Du miracle au mirage sud-est asiatique A. Le déclenchement et l'ampleur de la crise financière et économique Des signes inquiétants avant juillet 1997 des économies en forte croissance Taux de croissance de ces économies s'élève à + an en moyenne entre 1990 et 1996. [...]
[...] La fermeture de 16 banques décidée par le gouvernement indonésien, suite à la demande du FMI, a été très critiquée pour avoir entraîné l'effondrement de la roupie, une perte de confiance et déclenché la récession. Des contre-propositions à la politique du FMI Les erreurs reprochées au FMI Une erreur de diagnostic de la crise financière : le FMI applique à l'Asie ce qu'il a recommandé lors de la crise mexicaine de 1995. Or les pays asiatiques ne sont pas victimes d'une politique budgétaire très dépensière ou d'une épargne insuffisante mais d'un surendettement du secteur privé. [...]
[...] Les effets de la crise dans le monde occidental La crise est une aubaine pour les Etats-Unis leur permettant d'imposer le libre-échange et de consolider leur dominium militaire. Ils vont également faire échouer le projet de création d'un FMI asiatique. Les USA vont également profiter de l'endettement excessif des asiatiques puis de la dépréciation de leurs actifs pour racheter bon marché les entreprises locales. Premier créancier de la région asiatique ( = 365 milliards de $ en juin 1997), l'UE est à la traîne des Américains dans le règlement de la crise et l'ASEM est loin de pouvoir contrebalancer le poids diplomatique des Américains dans la zone. [...]
[...] Les comportements mimétiques Un pessimisme excessif a fait suite à l'optimisme excessif qui avait prévalu jusqu'alors, les "comportements moutonniers" ( = action en fonction des tendances observées sur les cours boursiers et non selon la prise en compte des données fondamentales de l'économie) ont permis le retrait en masse par les investisseurs étrangers de leurs capitaux liquides créant : chute massive du change, crise bancaire, défaut de paiement extérieur et donc une crise internationale. Solutions proposées aux risques de panique financière internationale Le contrôle des mouvements de capitaux à court terme fut l'option retenue par la Malaisie en sept.1998 Le mécanisme de surveillance des retraits de capitaux afin d'arrêter progressivement ces flux et de préparer le terrain pour la restructuration de la dette (stratégie coréenne). Quelle interdépendance régionale et mondiale? [...]
[...] La dégradation du commerce extérieur Il s'opère un double choc de la crise sur les échanges : - Choc de la demande : les importations de ces pays se contractent - Choc de la compétitivité : l'effondrement des devises asiatiques 50% en moyenne) s'apparente à un processus de dévaluations compétitives des monnaies de la zone. L'agressivité à l'exportation devient très forte. Les produits meilleurs marché en provenance de l'Asie entraîne un retour au protectionnisme des USA et de l'UE par la mise en place de procédures antidumping Les conséquences sur la sphère monétaire La fragilisation des systèmes bancaires et financiers Le gonflement des crédits non rentables entraîne un durcissement des conditions d'octroi du crédit par les banques de la zone ou celles des pays en 1ère ligne (Japon). [...]
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