La fin des années 90 est marquée par la reconnaissance du monde entier de l'émergence de l'Asie. C'est le renouveau chinois qui a été le déclencheur véritable de la prise de conscience, par l'Occident, du phénomène majeur que constituait désormais le miracle asiatique. Cette prise de conscience soudaine alimenta l'admiration béate des Occidentaux et créa une sorte d' « euphorie économique» qui fit perdre aux décideurs locaux l'esprit critique et la prudence. Dans ce climat de réussite insolente, peu d'analystes surent se faire entendre lorsqu'ils mettaient le doigt sur les chiffres avertisseurs du premier semestre de 1997 en Asie du Sud-Est. Partant de la Thaïlande, la crise frappe rapidement, par effet de domino, plusieurs des pays vedettes de la croissance. Elle surprend en effet -à défaut d'être inattendue partout- par son ampleur, ses caractères et ses retombées (...)
[...] Elle révèle de graves dysfonctionnements et surdimensionnements, ayant plongé, dans le marasme économique et social une région dont le mode de développement passait pour un modèle. Si elle a entraîné de profondes réformes institutionnelles, cette crise a tendance à renforcer les prérogatives du puissant FMI et à modifier la vision occidentale, qui, en tout cas, incarne la normalisation de l'Asie conformément au credo de la pensée occidentale. Avec la crise, une nouvelle Asie est en train de naître sous nos yeux, plus compétitive et mieux gérée. [...]
[...] Plusieurs pays se sont engagés dans un processus de réformes politiques importantes, qui a pris la forme d'un changement radical de régime en Indonésie et a suscité la mise en place de nouveaux gouvernements en Thaïlande et en Corée du Sud. En fait, la crise n'a pas contrarié l'évolution, lente mais réelle, de l'Asie du Sud-est vers une certaine démocratisation. Ce qui se manifeste dans la généralisation d'élection libre, qui arrive dans les bagages des occidentaux en tant que procédé de désignation d'une nouvelle élite. Ainsi, la crise asiatique a eu des conséquences aux dimensions à la fois sociales, économiques et politiques, tout en entraînant un revirement de la vision occidentale. [...]
[...] La surabondance des capitaux a entraîné l'adoption de projets stériles, pour déboucher sur une crise réelle aggravée par des facteurs spécifiques à chaque Etat. D'abord, la surabondance insolite des capitaux a été l'arrière-plan des facteurs ayant plongé l'Asie du Sud-est dans une crise réelle. Les investissements de «portefeuille» affluent au gré des opportunités, générant sur place d'importantes liquidités, dans un meccano financier plus complexe et instantané. Profitant des niveaux assez bas des taux d'intérêts sur le dollar, les banques de la région, insuffisamment modernisées empruntent massivement, à court terme et en devise, pour recycler ces liquidités à des taux plus élevés. [...]
[...] En plein essor économique, les pays de l'Asie du Sud-est furent frappés, en 1997, par une crise financière ayant mis à malles économies de la région. Quelles sont les causes et les conséquences de cette crise ? La fin des années 90 est marquée par la reconnaissance du monde entier de l'émergence de l'Asie. C'est le renouveau chinois qui a été le déclencheur véritable de la prise de conscience, par l'Occident, du phénomène majeur que constituait désormais le miracle asiatique. [...]
[...] Les nouvelles classes moyennes en particulier, souvent endettées, voient leur niveau de vie remis en cause. Au demeurant, la huasse des prix en Indonésie tourne à la tragédie dans la capitale, où les émeutes de la mi-mai, dans le quartier commerçant de Glodok, font quelques 500 morts. Par ailleurs, la crise plonge l'Asie du Sud-est dans la récession, avec un recul général de l'activité en 1998. Dans les pays les plus durement touchés, la chute du P113 a atteint le taux de comme l'illustre le cas de l'Indonésie. [...]
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