Le nombre croissant de titres de journaux et de magazines évoquant les similitudes entre la crise de 1929 et la crise actuelle invite à s'interroger sur la pertinence de ces comparaisons. Depuis les années 1930, le monde a connu d'autres crises économiques, mais c'est l'ampleur de celle que nous vivons actuellement qui explique les principaux rapprochements.
Au sens strict, une crise est un processus de retournement du cycle économique en son point le plus haut, qui interrompt la phase d'expansion et précipite l'économie dans la dépression. Les théoriciens du cycle n'isolent pas la crise du mouvement d'ensemble dont elle constitue seulement un moment . C'est pourquoi, face au krach boursier (du « jeudi noir », 24 octobre 1929) et bancaire américain qui ont déclenché la récession économique mondiale des années 1930 : effondrement de la production, déflation, augmentation importante du chômage et contraction du commerce international ; des économistes comme Schumpeter parlaient à l'époque d'un simple « creux de la vague » face auquel il ne fallait pas d'intervention étatique afin de laisser le marché se réguler seul. Jean-Paul Fitoussi affirme aujourd'hui que « les leçons de la crise de 1929 ont été tirée ». En effet, nous allons le voir, les réactions politiques actuelles sont très différentes. Le laisser-faire a fait place à un fort interventionnisme étatique.
[...] Cette incapacité à trouver un accord entre ces pays prouve bien que personne n'arrive à gérer la crise financière, économique et sociale menant alors vers une crise politique. B. Remise cause de la forme institutionnelle dominante et interventionnisme 1. Des politiques interventionnistes Le PNB américain est passé de 104,4 à 56 milliards de dollars entre 1929 et 1933. La consommation ne redémarre pas, la moitié des banques a fait faillite et le chômage ne cesse de croître. Le Président Hoover échoue à redresser l'économie et à restaurer la confiance. Dans ce contexte, Roosevelt est élu. Il rompt avec la politique précédente. [...]
[...] Pour autant, la crise ne semble pas s'atténuer au contraire. Nous pouvons rechercher le caractère apparemment durable de la récession actuelle dans une remise en cause des formes institutionnelles qui s'est produite également en Une remise en cause des formes institutionnelles Selon la thèse régulationniste la crise de 1929 souligne une crise du mode de régulation concurrentiel avant le passage au mode monopolistique. Dans le mode de régulation concurrentiel, l'ajustement se fait sur la base du marché et de la concurrence. [...]
[...] Des crises multidimensionnelles Même si de grandes différences existent entre la crise actuelle et celle de 1929, elles ont toutefois des points communs. En effet, on peut les qualifier toutes deux de crises globales ou multidimensionnelles car elles bouleversent de nombreuses sphères. Ce sont aussi bien des crises financières que des crises économiques, sociales voire même politiques comme nous allons le voir Des crises financières/boursières A partir de 1926 une spéculation boursière très importante se met en place dans la perspective d'obtenir de grands gains rapidement. [...]
[...] Le taux global de chômage est de 15% ce qui est énorme pour une économie à dominante rurale. Mais la définition du chômage était restrictive (que ceux qui ont perdu un emploi, pas les plus de 55 ans Et le chômage varie géographiquement (fort dans le nord de l'Angleterre industrialisée, plus faible dans le sud rural) et selon les métiers ( des Charpentiers contre ds la chimie). Les gouvernements de la plupart des pays s'attendent à voir une augmentation du taux de chômage en 2009 comme aux Etats-Unis dont le taux de chômage pourrait atteindre d'après l'OCDE. [...]
[...] L'activisme actuel des gouvernements et des banques centrales se reflète dans le plan Paulson, adopté aux Etats-Unis, ainsi que dans les plans annoncés le 13 octobre par les gouvernements du Royaume-Uni, de France et de l'Allemagne proposant d'injecter des milliards d'euros pour soutenir les banques et encourager la liquidité sur les marchés des crédits Nous nous concentrerons ici sur l'analyse du plan Paulson, et du plan français. Premièrement, le plan Paulson : son objectif est d'assainir le système financier mondial, malade des conséquences de la crise des subprimes. De fait, ces prêts hypothécaires à risque en oeuvre aux Etats-Unis depuis 2001 ont contaminé l'ensemble du marché financier en diffusant dans le système des actifs «toxiques» dont les banques cherchent aujourd'hui à se débarrasser. [...]
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