Crise financière de 2008, Alan Greenspan, système financier, crise des subprimes, subprimes américains, répercussion économique
En 2004, Alan Greenspan affirmait lors d'un discours : « Non seulement, individuellement, les institutions financières sont devenues moins vulnérables aux chocs engendrés par les facteurs de risque sous-jacents, mais le système financier dans son ensemble est devenu plus solide ». La confiance en le système financier exprimée à cette époque par le président de la Réserve fédérale américaine illustre parfaitement la confiance et l'optimisme généralisés qui régnaient sur les marchés financiers. Pourtant, la crise financière de 2008 est venue révéler le caractère profondément instable et illusoire de la prospérité des années précédentes. Cette crise, souvent appelée crise des subprimes, souligne le rôle essentiel qu'ont joué les subprimes américains dans son déclenchement. Mais loin de se cantonner aux États-Unis, cette crise financière a pris pratiquement instantanément une dimension internationale. De même, son impact a surpris nombre des observateurs, affirmant que nulle crise d'une telle répercussion économique, sociale et politique n'avait eu lieu depuis la crise de 1929.
[...] Management & Avenir, 2010/05, 35, pp.168-192. [...]
[...] Ainsi, à partir d'août 2007 les banques ne se prêtent plus entre elles. Cela est catastrophique, car les marchés interbancaires jouent habituellement un rôle clé dans la gestion du risque de liquidité en se prêtant mutuellement. Or ici, les banques préfèrent placer leurs excédents en bons du Trésor ou auprès de la Banque Centrale plutôt que de se le prêter sur le marché monétaire. On assiste à la ruine des preneurs de risque : d'un côté, les banques ne leur prêtent plus, et de l'autre, personne ne veut leur acheter leurs titres pourris 3). [...]
[...] Un confectionneur est le plus souvent une banque d'investissement. Crise financière = dysfonctionnement durable du secteur financier qui entraîne des répercussions sur l'ensemble de l'économie. Globalisation financière = processus d'interconnexion des marchés de capitaux aux niveaux national et international, conduisant à l'émergence d'un marché unifié de l'argent à l'échelle planétaire Dominique Plihon. Investisseurs institutionnels (ou zinzins) = il s'agit d'organisme de placement collectif. Il en existe trois catégories : - Les fonds de pension - Les compagnies d'assurance - Les fonds mutuels Pool = paquet de prêts sur lesquels vont être adossés des titres issus de la titrisation. [...]
[...] La titrisation : le risque du prêteur transféré au marché Lorsque la banque accorde un emprunt, elle doit faire face au risque de retard ou de défaut de paiement, mais aussi au risque de manque de liquidité. La titrisation permet à la banque de se départir de ces risques. Elle est donc d'autant plus intéressante pour les crédits subprimes qui sont lourds en risques. Et pour cause : avant 2008, les deux tiers des subprimes ont été titrisés ! Voyons le fonctionnement de la titrisation. [...]
[...] La crise financière en est bien un exemple : les risques ont été produits et engendrés par la société elle- même, et plus précisément par le système financier. Comme le conseillait Ulrich Beck, il faut établir une prise de conscience de l'existence des risques et de leur diffusion réelle. Pour citer cet auteur : Au jeu de la concurrence entre richesse perceptible et risques non perceptibles, les risques ont perdu d'avance Cela a bien été le cas des évènements ayant précédé la crise financière : la rentabilité perceptible de la titrisation, de la structuration et des subprimes est venue faire oublier les risques non perceptibles que ceux-ci portaient en leur sein. [...]
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