Déficit budgétaire, zone euro, contagion, dictature des colonels, chiffres falsifiés
En 1981, la Grèce, pays situé à l'extrême sud des Balkans, est entrée dans l'Union Européenne. Vingt ans après, soit en 2001, la zone euro comptait un membre de plus pour atteindre le nombre de douze pays. L'intégration dans la zone euro ne peut se faire que si plusieurs critères sont respectés : un déficit public inférieur à 3% du PIB, une dette publique ne dépassant pas 60% du PIB, une inflation maitrisée, une indépendance de la banque centrale du pays et une devise nationale stable pendant au moins deux ans au sein du Mécanisme de Taux de Change Européen (MCE II). A son arrivée, la Grèce ne respectait pas certains critères, tels que le déficit public qui dépassait les 4% du PIB ou encore la dette publique qui atteignait les 140 milliards en devise nationale en 2001, soit environ 105% du PIB national. On découvrit quelques années plus tard, que les chiffres « officiels » étaient faux afin que la Grèce puisse intégrer la zone euro.
[...] Cependant, cela n'a pas permis d'atténuer l'importance de la dette publique. Surtout, cela n'a pas empêché l'économie souterraine de prospérer (qui dit économie souterraine, dit corruption), notamment dans les services et le tourisme. On estime à environ du PIB du pays le poids de cette économie, soit environ 88 millions d'euros en 2009. Un phénomène profondément ancré dans l'activité économique grecque. La fraude fiscale est l'autre conséquence de l'économie clandestine, une pratique qui se traduit par un manque à gagner de 10 à 15 milliards d'euros par an pour l'État grec. [...]
[...] Sur le plan social, le bilan est aussi amer. Caritas Internationalis a indiqué l'apparition de nouvelles catégories de pauvres Selon une étude britannique, on constate depuis le début de la crise des tendances très inquiétantes : un quasi-doublement des cas de suicides (de 3 à 5 suicides pour habitants), une hausse des homicides, une augmentation de des infections au virus HIV et des gens qui disent que leur santé a empiré, mais qu'ils ne peuvent plus consulter de médecins même s'ils devraient le faire. [...]
[...] La Grèce a déclenché un mouvement de panique considérable sur les marchés financiers, à la fois dans l'économie financière et l'économie réelle. Pour cause, la plupart des pays ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance. Les marchés financiers attendent des garanties de la part des pays européens et le manque de confiance (ciment de la finance) se fait ressentir de manière croissante. La Banque Centrale européenne doit adopter une politique efficace et une meilleure coordination des mesures économiques et financières pour réinstaurer la confiance sur les marchés européens et endiguer la contagion vers les autres pays européens. b. [...]
[...] En 2012, le PIB a reculé de par rapport à l'année précédente alors que son déficit public a gonflé à dépassant la limite des fixés par le Traité de Maastricht. Dos au mur, la Slovénie cherche à réagir et la solution du badbank pourra être un bon moyen de renflouer les caisses et de donner un peu plus de lestes au mécanisme économique. De plus, relancer la croissance permet de jouer sur deux niveaux très complémentaires et de ne pas tomber dans les travers d'une politique d'austérité économique. [...]
[...] La Grèce devra attendre 2001 pour entrer dans la zone euro, ne remplissant pas, lors du lancement de la monnaie unique en 1999, les critères fixés par le traité de Maastricht. Notamment, un déficit public réduit à du PIB et une inflation ne dépassant pas Lors du sommet de l'Union européenne en juin 2000, la Grèce reçoit le feu vert européen sur la base de ses comptes de 1997 à 1999. Le montant du déficit public de 1999 était annoncé à du PIB selon le gouvernement de l'époque, donc, bien inférieur à la limite fixée par le traité de Maastricht. [...]
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