Crise de la COVID-19, COVID-19, économie du XXe siècle, crise des subprimes, chocs pétroliers, mondialisation, titrisation, flux de mobilité, croissance économique, tourisme, grippe espagnole, confinement, inflation, investissement, crise sanitaire, Chine, nationalisme, doctrine keynésienne
Si on reprend les idées de Thomas Hobbes, un des rôles de l'État serait de maintenir l'ordre social en assurant la sûreté et la santé de ses citoyens. En l'espace de 20 ans, de nombreuses crises vont venir ralentir ce processus. Les attentats du 11 septembre ont remis en question la sécurité physique de nos sociétés et ont affaibli notre confiance envers les autorités publiques. La crise des subprimes, quant à elle, a bouleversé un système économique plus que trentenaire et a modifié notre perspective de sécurité économique. Plus récemment, la crise du COVID-19 vise la santé et la sûreté des citoyens tant par la dangerosité du virus que par son impact sur nos économies et sociétés. Le coronavirus est venu détruire des familles, semer un climat de doute et d'incertitude universelle, créer un sentiment d'insécurité tant physique qu'économique. Cette crise paraît bien être la pire de l'histoire du XXIe siècle.
[...] La fin du bloc communiste marque l'ouverture de nouvelles économies au commerce international, et de grands pays comme la Chine et – plus tard – l'Inde voient de plus en plus d'intérêts à s'y ouvrir. Se créent alors de très complexes chaînes de production liant les pays du Nord aux pays du Sud, les premiers bénéficiant de coûts de production faibles et de nouveaux marchés et les seconds sortant de plus en plus vite de la pauvreté et entamant un processus de rattrapage économique rapide. C'est ainsi qu'est devenu la Chine l'usine de monde et vient dépasser le Japon en 2010 devenant la seconde puissance mondiale. [...]
[...] Le principal moteur de la croissance de ces pays émergents est donc les exportations. La crise du coronavirus vient paralyser ces chaînes de production. Tous les pays voient leur production baissée qu'ils soient plus ou moins touchés par le virus. Les entreprises françaises présentes à l'international ont connu une baisse de leur demande avant même que le confinement ne débute en France. Apple a également rencontré des difficultés dans ses chaines de production (principales usines en Chine) et bien avant le confinement, prévu un retard de quelques semaines pour la sortie de son nouvel iPhone. [...]
[...] Cependant, tout comme la crise des années 70 a marqué la fin du fordisme et de la doctrine keynésienne, tout comme la crise de 29 a marqué la fin de la première mondialisation, la crise de la COVID-19 marquerait- elle la fin de la troisième mondialisation ? La pandémie montre bien les limites de notre système actuel. À l'image d'une belle pièce d'horlogerie, si un engrenage est défaillant, tout le système risque de faillir. Déjà, la destruction du World Trade Center en 2001 symbolisait les limites de la mondialisation, la crise des subprimes donnait de plus en plus raison aux altermondialistes. Le coronavirus serait-il un argument de plus qui pourrait jouer en leur faveur ? Pouvons-nous imaginer un monde démondialisé au 21e siècle ? [...]
[...] Cependant, tout comme dans les années 30, pouvons-nous craindre une montée des nationalismes suite à la crise du coronavirus ? La décennie suivant la crise de 29, on observe une montée du nationalisme partout dans le monde. En Italie, Mussolini prend le pouvoir, en Allemagne, Hitler est élu chancelier, Franco quant à lui est à la tête du gouvernement espagnol. Aux États-Unis, on limite l'immigration avec un système de quota, et on interdit même l'immigration chinoise ans plus tard, le même scénario se reproduit en Amérique. [...]
[...] Les échanges sont de mieux en mieux maîtrisés. Entre 1977 et 2001, le taux de croissance annuel moyen des échanges mondiaux est de 5,8%. Quant aux flux de mobilité, on passe de 75 millions de migrants internationaux en 1965 à près de 260 millions en 2017. Rien qu'entre 2010 et 2015, le nombre de migrants a augmenté de par an en moyenne. De plus, on compte aujourd'hui neuf fois plus de touristes par an qu'en 1965, sans oublier le fait qu'étudier à l'étranger est devenu une norme (programme Erasmus par exemple). [...]
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