Les crises financières se sont multipliées ces dix dernières années dans un contexte de globalisation financière et de pouvoir accru des institutions financières internationales sur les pays qui souhaitent obtenir leur aide. Elles ont été spécialement fréquentes et profondes pour les économies les plus récemment intégrées aux mouvements financiers internationaux.
A partir de 1998, l'Argentine, qui s'est ouverte à la globalisation financière sur les conseils du Fonds Monétaire International, est touchée par la récession économique qui aboutit dès l'année 2000 à une crise financière, et plus précisément à des crises jumelles parce qu'alliant une crise bancaire avec une crise de change. C'est l'inefficacité du maintien du système du currency board et l'ampleur de la dette aussi bien publique que privée qui a précipité le pays dans la crise. La globale financière qui facilite les mouvements rapides de capitaux et donc les attaques spéculatives est également une des causes de la crise. Ce n'est qu'en 2003 que l'Argentine retrouve le chemin de la croissance.
La crise argentine est survenue alors que les instances financières internationales croyaient encore au modèle de ce pays d'Amérique latine. Nous pouvons nous interroger sur les causes et les conséquences de cette crise à la fois au niveau bancaire et au niveau du régime de change et en quoi les causes de la crise portaient en elle-même ces conséquences.
[...] C'est l'inefficacité du maintien du système du currency board et l'ampleur de la dette aussi bien publique que privée qui a précipité le pays dans la crise. La globale financière qui facilite les mouvements rapides de capitaux et donc les attaques spéculatives est également une des causes de la crise. Ce n'est qu'en 2003 que l'Argentine retrouve le chemin de la croissance. La crise argentine est survenue alors que les instances financières internationales croyaient encore au modèle de ce pays d'Amérique latine. [...]
[...] De plus, les firmes étrangères implantées en Argentine ont été délocalisées au Brésil, plus compétitif. À cela s'ajoute, la diminution du prix des matières premières due à la crise asiatique, étant donné que cette région en est une forte consommatrice, diminuant encore les revenus de l'Argentine. On assiste alors dès 1998 à une augmentation du chômage, à une chute de l'investissement et à des fermetures d'entreprises. De plus dès 1998, des spéculateurs ont œuvré contre le peso, estimant que la surévaluation de la monnaie n'était plus tenable. [...]
[...] À la fin des années 1990, l'Argentine est présentée comme un modèle de redressement économique par les institutions financières internationales. Pourtant, ce système ne conduit pas à la pérennisation de la croissance et certaines voix s'élèvent pour demander son abandon. Une situation macroéconomique qui se dégrade L'éloge du Fonds Monétaires International masque une situation macroéconomique qui se dégrade du à la perte de compétitivité prix de l'économie argentine du fait du système de currency board, celui-là même qui avait permis l'amélioration de la situation économique argentine au début des années 1980. [...]
[...] Cette reprise en main ne rassura pourtant pas les investisseurs étrangers, ni les spéculateurs, convaincus que la seule issue était une dévaluation du peso. Du fait de la crise bancaire causée par une fuite massive des capitaux, l'investissement a chuté de près de entraînant un important retard technologique et des dizaines de milliers d'entreprises ont disparu du fait du non-accès au crédit bancaire et de l'atonie de la demande. Une dévaluation encadrée du peso limitant les effets néfastes sur l'économie et pouvant de nouveau conduire l'Argentine sur le sentier de la croissance Pour lutter contre la crise, début 2002, le gouvernement Duhalbe a décidé la dévaluation du peso. [...]
[...] La reprise reste pour autant fragile. Selon le FMI, les pressions inflationnistes et le manque de progrès en matière structurelle pourraient relativement rapidement altérer les perspectives de croissance. L'atonie de la demande est causée par la diminution des revenus des agents économiques due à la récession, la dévaluation et l'inflation importée qu'elle a suscitées, ce qui a mécaniquement entraîné une augmentation de la pauvreté (près de de la population totale en 2005, après avoir culminé en 2002 à 60 et de l'indigence qui touche de la population alors que le chômage et le sous-emploi touchent plus de tiers des actifs. [...]
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