Depuis la création du Conseil de coopération des États arabes du Golfe (CCG) au début des années 80, ses membres ont pris des mesures significatives en faveur de l'intégration économique. Certains membres de ce conseil à savoir l'Arabie Saoudite, le Bahreïn, le Koweït et le Qatar ont la volonté de créer une véritable entité économique et monétaire au Moyen-Orient.
Ce processus a été initié il y a une dizaine d'années ; ainsi depuis 2003 ils forment une union douanière et aujourd'hui l'objectif est de lancer une monnaie unique. L'Oman et les Émirats Arabes Unis désiraient intégrer cette union monétaire, mais ils se sont tour à tour rétractés, car leurs conjonctures économiques ne permettaient pas un tel rapprochement.
Pour analyser ce projet, il convient donc d'étudier en détail les caractéristiques économiques de chacun de ces quatre pays. Notre étude portera sur les 10 dernières années, mais il est important de noter que ces données sont en parties influencées par le commencement du processus d'intégration. Par exemple, depuis 2002 les pays ont décidé d'ancrer leur monnaie sur le dollar, et en 2005 l'objectif était de se rapprocher économiquement.
[...] Au Qatar et en Arabie Saoudite elle est absolue ; en revanche, au Bahreïn et au Koweït elle est constitutionnelle avec un roi ou émir et un parlement. Ces considérations sont importantes car la mise en place de l'union monétaire va entrainer une perte d'autonomie des Etats en terme de politique, la question est donc de savoir si les dirigeants l'accepteront. Ensuite tous ces pays sont présents sur la scène internationale, puisqu'ils appartiennent tous au FMI, à la Banque Mondiale, à l'ONU et à l'OMC. [...]
[...] Néanmoins, une grande partie de l'Arabie Saoudite est désertique et sa population n'est que 7 à 30 fois supérieure à celles des trois autres pays qui nous intéressent. (tableaux des nombres d'habitants en annexe) Le niveau de développement : Ils ont un niveau de développement similaire. En effet leurs IDH et leur niveau d'évolution sont sensiblement les mêmes ; depuis les années 80 il est en constante évolution pour aujourd'hui atteindre un niveau de 0,85 à 0,95 selon les pays. [...]
[...] De surcroît, on peut noter que leurs balances sont toujours positives, à la différence des grandes puissances industrialisées comme les Etats-Unis ou la France depuis 2005. On peut penser que ce sont les quantités exportées qui contribuent à cette augmentation et surtout la hausse des prix à l'exportation des hydrocarbures particulièrement le pétrole. D'une manière tendancielle, le Bahreïn investi de moins en moins à l'étranger alors que les flux d'investissements de l'étranger augmentent sur le territoire. Mais ceci peut s'expliquer par un assouplissement de la législation applicable à l'investissement étranger depuis les années 80, en autorisant en particulier les sociétés étrangères à prendre une participation totale dans une société bahreïnienne. [...]
[...] La parité est établie de la façon suivante : 1 USD= 3.64 QAR 1 USD= 3,75 SAR 1 USD= 0,376 BHD 1 USD= 0,29963 KWD Le Koweït est un cas particulier, jusqu'en 2007 comme les autres pays il avait sa monnaie ancrée sur le dollar mais le 20 mai 2007 il a pris la décision d'arrimer sa monnaie à un panier de devises plutôt qu'au dollar ; notons tout de même que le dollar à un poids important (60 dans ce panier. Aujourd'hui son taux de change est le suivant 1USD= 0,2891 KWD. Le Koweït a pris cette décision dans un contexte de forte inflation comme nous l'avons vu précédemment, devant l'incapacité de l'ancrage au dollar de combattre l'inflation, il s'est tourné vers un autre arrimage. La politique monétaire et la politique de change sont menées dans chaque état par leurs banques centrales respectives. [...]
[...] La politique de change est considérée comme très importante. La banque centrale du Qatar est garante de la politique monétaire qui est tournée essentiellement sur la politique de change et donc sur le maintien de la stabilité de la monnaie par rapport au dollar (taux d'intérêt interbancaire à CT orienté pour maintenir la parité fixée). Notons que la politique monétaire est influencée par un Comité particulier présidé par le gouverneur, ceci pose la question de l'indépendance de la Banque Centrale. [...]
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