Le coût du travail suffit-il à expliquer les stratégies internationales des entreprises ? - publié le 28/05/2009

Résumé du document

L'actualité immédiate est riche d'exemples montrant l'influence croissante désormais exercée sur l'économie mondiale par les firmes multinationales. Acteur majeur de la mondialisation en ce début de XXIème siècle, elles sont aussi bien souvent contestées en raison des effets sociaux et environnementaux négatifs que leurs stratégies entraîneraient.

Depuis quelques années, en effet, le montant des investissements directs à l'étranger (IDE) a considérablement augmenté (...)

Extraits

[...] Un haut degré de qualification est un gage d'adaptabilité aux nouvelles technologies et de productivité. L'entreprise sera en mesure d'offrir des produits adaptés et de renforcer sa compétitivité en baissant le coût unitaire de sa production. Ainsi, les entreprises américaines qui délocalisent en Inde profitent d'une main-d'œuvre qualifiée et aux compétences diversifiées. À l'inverse, certains pays à bas salaires souffrent d'une productivité du travail médiocre, qui dégrade leur attractivité. Enfin, les IDE sont aussi souvent liés à la taille du marché, à l'accès qu'ils donnent à un marché national et/ou régional ALENA), donc à la demande potentielle. [...]

[...] Cependant, d'autres facteurs interviennent dans les stratégies internationales des firmes. Le rôle du cout du travail dans les stratégies internationales des entreprises Le coût du travail étant une des composantes principales du coût de revient, et donc de la compétitivité-prix, il intervient logiquement dans le processus de décision des firmes multinationales (FMN). De nombreux faits viennent ainsi confirmer cette analyse. Les IDE obéissent parfois à une logique de minimisation des coûts. Dans le cas d'un investissement de type vertical les coûts de fabrication sont un élément essentiel du choix de l'entreprise. [...]

[...] Condition fondamentale de l'innovation, elle détermine la compétitivité-qualité et la capacité d'un territoire à s'adapter aux nouvelles technologies. C'est le cas de Bangalore, en Inde, «véritable capitale des hautes technologies», qui attire de nombreux investissements. Les firmes multinationales installent aussi à l'étranger des laboratoires de recherche et, plus généralement, des unités de production en fonction de leur complémentarité avec le tissu économique du pays d'accueil. Un tissu économique innovant et réceptif aux nouvelles technologies constitue donc un atout pour attirer les entreprises. Enfin, en dehors des aspects spécifiquement économiques, les FMN sont aussi sensibles à d'autres critères. [...]

[...] Transition Le coût du travail est donc un critère essentiel pour comprendre les stratégies des FMN. Cependant, tout expliquer par ce seul critère serait réducteur et d'autres éléments interviennent dans les choix de localisation des firmes. II) Les autres déterminants des investissements directs à l'étranger Les stratégies internationales des firmes dépendent également d'autres facteurs économiques. Elles sont, de plus, aussi influencées par des éléments qui ne sont pas spécifiquement économiques, notamment par un facteur de plus en plus important dans la compétition économique mondiale: le niveau de la recherche-développement. [...]

[...] Le coût du travail suffit-il à expliquer les stratégies internationales des entreprises ? Introduction L'actualité immédiate est riche d'exemples montrant l'influence croissante désormais exercée sur l'économie mondiale par les firmes multinationales. Acteur majeur, en ce début de XXIème siècle, de la mondialisation, elles sont aussi bien souvent contestées en raison des effets sociaux et environnementaux négatifs que leurs stratégies entraîneraient. Depuis quelques années, en effet, le montant des investissements directs à l'étranger (IDE) a considérablement augmenté. Composante essentielle de la mondialisation contemporaine, les IDE correspondent aux exportations de capitaux dans un autre pays pour y créer une entreprise ou y prendre une participation supérieure à afin d'acquérir, à terme, un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l'entreprise. [...]