Les classements sont discutables car le PIB lui-même n'est pas un très bon indicateur de développement. C'est pourquoi l'ONU elle-même a adopté d'autres critères, ce qui conduit plus largement à discuter cette notion de « développement » (...)
[...] Le PIB n'est pas un très bon indicateur En effet, le PIB additionne des choses différentes. Il additionne les VA produites, quelle qu'en soit l'utilisation. Certes, le PIB ne se limite pas au produit marchand, il compte le non marchand au coût des facteurs et estime l'autoconsommation. Mais la mesure ne peut repérer une augmentation qui n'est due qu'à la marchandisation de certaines activités humaines qui n'augmentent pas réellement son bien être (laver son linge à la machine chez soi diminue le PIB quand utiliser des laveries automatiques l'augmentent). [...]
[...] Le produit, car si le PIB progresse, c'est que le pays a déjà connu et accepté des transformations sociales importantes, et a pris le tournant du développement. On retrouve ici les conditions de Rostow (appelées pré conditions du décollage) : accélération du taux d'investissement, attitude des pouvoirs publics favorables au développement, accumulation de savoir, développement d'une classe d'entrepreneurs intéressée à la croissance. La réalisation de ces conditions montre que le progrès technique et les investissements réalisés, qui sont la marque du développement, accélèrent la hausse du PIB. Il apparait donc évident que la hausse du PIB est synonyme de développement. [...]
[...] Les deux critères ne sont pas équivalents dans des pays peu développés à cause du poids des firmes multinationales. Certaines de ces firmes ont un chiffre d'affaires équivalent à la production d'un pays entier durant une année. Le PNB des pays pauvres peut donc être très inférieur au PIB. Cependant, le montant du PIB reflète le niveau des capacités de production d'un pays, et donc des revenus générés. b. Les comparaisons ont un sens Ces classements ont un sens car la hausse du PIB est à la fois le facteur et le produit de transformations sociales importantes, résumées sous le vocable de développement Le facteur, car la hausse du PIB induit un certain nombre de transformation structurelles : le poids de l'argent augmente et l'autoconsommation diminue. [...]
[...] Conclusion Des classements son faits entre pays, qui les positionnent sur une certaine échelle de développement. Ces classements sont discutables (et d'ailleurs, ils sont discutés), mais ils existent. Ils induisent une certaine vision un peu linéaire de l'économie et de l'histoire dans laquelle les pays aujourd'hui développés représenteraient l'avenir des pays aujourd'hui les moins avancés (on ne parle plus de pays sous développés L'existence de pays à divers stades de développement dans un monde profondément intégré pose le problème du développement en des termes différents. [...]
[...] Nous verrons donc dans une première partie qu'à l'évidence, les niveaux de développement peuvent être comparés, comme le fait l'ONU, dans une échelle qui va des PMA, pays les moins avancés, aux PDEM, pays développés à économie de marché. Mais nous discuterons ensuite ce classement à la lumière de l'expérience de l'histoire et d'une approche plus globale et moins strictement économique. I. Les pays peuvent être classés sur une échelle de développement Le classement est opéré par l'ONU en fonction principalement du critère du PIB ou du PNB par habitant. [...]
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