Dissertation sur l'importance d'avoir une balance commerciale équilibrée.
[...] Notons que, bien que commentée en priorité, la balance commerciale n'est pas un indicateur exhaustif. Elle tient compte, en effet, des seuls flux de marchandises alors que pour avoir une idée de l'ampleur des échanges de services, il faut se référer à la balance des paiements, qui reflète l'ensemble des transactions entre les résidents et les non-résidents. La balance des paiements est elle-même décomposée en plusieurs types d'opérations. Pour l'essentiel, le compte des opérations courantes décrit, outre l'évolution des échanges de biens, celle des services, des voyages, des revenus et des transferts courants, c'est-à-dire notamment l'argent envoyé hors de France par les travailleurs étrangers. [...]
[...] Le déficit du commerce extérieur de la France est-il inquiétant ? Au cinquième rang des échanges mondiaux de biens, la France a su s'ouvrir au commerce international en préservant l'équilibre de ses comptes extérieurs jusqu'en 2000. L'économie française est une économie ouverte sur l'extérieur, elle exporte une part croissante de son produit intérieur brut et ses importations alimentent une part grandissante de la consommation et de l'investissement. Ses échanges avec le reste du monde portent sur des marchandises mais aussi sur des services et des capitaux cependant le commerce extérieur de la France désigne l'ensemble des échanges de biens et services entre la France et le reste du monde. [...]
[...] Ce serait un vrai déficit de crise, or la France ne vit pas ce scénario noir. Ses exportations progressent depuis deux ans, même si leur rythme reste inférieur à celui de ses voisins européens. Cependant, les problèmes conjoncturels que révèle la situation française doivent être prise en compte par les pouvoirs publics. La réponse la plus efficace à la dégradation des comptes extérieurs de la France ne consisterait probablement pas dans une fuite en avant pour renouer avec l'avantage perdu en termes de compétitivité coût. [...]
[...] Un facteur structurel important dans le creusement du déficit commercial de la France est la contraction du solde industriel de 5 milliards d'euros, imputable essentiellement à des raisons d'ordre conjoncturel. Cette contraction le solde atteignant 3,5 milliards d'euros n'est en effet pas liée à un fléchissement des exportations, qui ont fortement progressé. Les secteurs où la France dispose traditionnellement d'avantages comparatifs que sont le secteur de l'automobile, des biens d'équipement et en particulier des navires, de la construction aéronautique et spatiale et de la téléphonie mobile ont d'ailleurs vu leur excédent progresser dès l'an 2000. [...]
[...] Au sujet des politiques à adopter face à ce déficit du commerce extérieur, on remarque que tous les pays confrontés ont adopté des politiques restrictives. Ces dernières visent à réduire les importations en réduisant la demande intérieure et consistent aussi parfois à déprécier le taux de change pour améliorer la compétitivité externe de la production nationale, promouvoir les exportations et ralentir les importations. Il s'agit là cependant d'une perte d'autonomie pouvant remettre en cause une politique intérieure. On dit d'ailleurs que la relance française des années 1980 a buté sur la contrainte extérieure. [...]
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