La fin de la Guerre froide et l'effondrement du bloc soviétique ont eu un impact profond sur le commerce international des armements conventionnels et sur la répartition des parts de marché entre les principaux exportateurs. La nature de la demande globale s'est modifiée, passant du contexte de rivalité entre les deux superpuissances et leurs clients associés, vers la recherche d'une défense nationale dans le contexte de nouveaux besoins de sécurité régionale. Bien que ces changements aient conduit à un déclin important de la demande globale en armements, de nombreux pays, en développement, notamment, continuent d'acquérir des quantités substantielles de nouveaux équipements sophistiqués
[...] Enfin, il existe un trafic pur et simple, où à aucun moment la transaction n'est connue des Etats et qui se négocie par le biais d'intermédiaires dont c'est l'activité principale. Ces trafics concernent généralement de armes légères. Ces situations se développent dans les pays en guerre civile où le gouvernement a perdu ses prérogatives et ne peut plus contrôler ce commerce. Le dépérissement de la puissance soviétique mène à ce phénomène. Le volume du trafic des armes au marché noir n'a pas décliné depuis la fin de la Guerre froide. [...]
[...] A la baisse des du commerce de armes dans l'après Guerre froide des producteurs comme l'Argentine l'Autriche, la Corée du Nord, ou le Chili ont répondu par un recentrage. Ils ne produisent plus que des armes légères ou counter insurgency systems (armement pour contrer les insurrections). Ce repliement est également dû à la baisse de la valeur en dollars de leurs exportations. Pour la période 1992-96, les six principaux exportateurs se partagent plus de 87% du marché mondial. Il y a une tendance manifeste à la concentration. Au cours des dix dernières années les ventes d'armement conventionnels ont diminué de moitié. [...]
[...] La Russie a cessé de fournir des armes à ses alliés dès 1990. Depuis, on remarque un net déclin des importations d'armes de pays comme Cuba, l'Angola, la Corée du Nord et la Vietnam (idem pour les ex-membres du pacte de Varsovie). Enfin, le long déclin des prix du pétrole a contraint les membres de l'OPEC à des réductions significatives de leurs importations (cas de l'Algérie, de la Libye, de l'Iran). Les importations d'armes du Moyen Orient sont passées de 92,7 milliards $ pour la période 1987- 1990 à 58,1 milliards pour 1991-1994 (en dollars courants). [...]
[...] Le PKK est soupçonné de financer ses achats d'armes par un narco-trafic. Périodiquement, l'idée d'un contrôle international des ventes d'armes refait surface. Les cinq membres du conseil de sécurité de l'ONU se sont engagés à faire preuve de retenue dans leurs transferts d'armes. Mais que deviennent ces bonnes paroles face au besoin effréné d'argent frais de la CEI ? Types de matériels achetés : Face à la redistribution des acteurs dans le commerce des armes, la structure par type d'armes acquises a évolué. [...]
[...] La demande d'armement a connu des bouleversements considérables dans l'après Guerre froide. Au temps de la Guerre froide la plupart du commerce mondial des armes s'opérait entre des pays du Tiers Monde proche de l'une ou l'autre des grandes puissances. Une autre part importante du commerce des armes s'est effectuée par des transferts au sein des alliances de l'OTAN et du Pacte de Varsovie. Des programmes d'aide militaire et le récent enrichissement des producteurs de pétrole du Moyen Orient ont financé ces achats d'armes. [...]
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