D'abord, l'Europe occidentale qui est toujours un pôle économique majeur entraîné par l'Allemagne. Elle se compose de puissances commercialement concurrentes qui, à travers l'Union Européenne, ont entrepris de rapprocher leurs politiques économiques. (...)
[...] Ensuite, les chinois semblent surtout se préoccuper, dans leur grande majorité, de l'amélioration de leur situation matérielle, et donc de la situation économique, sans que cela débouche sur une contestation politique radicale du système. De là, on peut penser que les chinois, au fond, ne pensent qu'à l'argent. Seulement, on ne peut pas, en Chine, à l'heure actuelle, ne pas se préoccuper de politique, quoi qu'on fasse, et surtout si l'on fait des affaires, parce qu'un changement politique peut remettre en question le monde des affaires. Si les gens ont tendance à se réfugier dans les affaires, c'est que l'accès à la vie politique leur est interdit par le parti. [...]
[...] Il restreint ainsi l'effet de cette clause au bénéfice de la Chine, qui permet d'engranger la meilleure part d'un commerce bilatéral de 31 milliards de dollars en 1993. Ce favoritisme trouve son explication dans les raisons suivantes : tout d'abord, si la Chine vend aux Etats-Unis bien plus qu'elle ne leur achète, les produits qu'elle commande sont cruciaux pour la survie des industries de pointe américaines qui sont en concurrence avec l'Europe, comme Boeing, fournisseur de la Chine en avions civils. Pékin, en position d'arbitre, peut compter, en Amérique et en Europe, sur un puissant lobby industriel pour défendre ses intérêts. [...]
[...] Cette dernière est en quête d'un statut de grande puissance et, avec la fin de la guerre froide, elle acquiert une nouvelle dimension. Ce constat nous amène tout naturellement à nous interroger sur la place et le rôle de la Chine dans ce contexte tripolaire : Europe occidentale, Amérique du Nord et Espace asiatique. Malgré ses difficultés, la Chine, dans la conjoncture fragile actuelle, pourrait constituer le moteur économique majeur de l'espace asiatique et surtout devrait représenter, grâce aux opportunités qu'elle offre, un débouché de taille pour l'Europe occidentale et l'Amérique du Nord. [...]
[...] La polarisation rapide de la société chinoise accentuée par le chômage est susceptible de déboucher sur une crise gravissime si la tendance ne s'inverse pas. Le malaise politique : Plus la crise sociale dure, plus les remous populaires peuvent être importants, et plus la tentation sera forte pour certains intérêts politico-économiques opposés aux réformes de pêcher en eaux troubles. Dans ce contexte, il serait plus judicieux de parler de survie plutôt que d'agonie du parti communiste chinois. Les deux seuls pays où l'objectif de libéralisation est remis en question sont l'Indonésie et la Chine. [...]
[...] C'est cette diaspora, plus que les investisseurs étrangers, qui a été le moteur du décollage économique chinois du dernier quart du XX siècle. Dans les années 1990, Taïwanais, Hongkongais et Chinois d'outre-mer détenaient les deux tiers des investissements extérieurs sur le continent. Cela explique l'ambivalence de Pékin devant l'explosion de l'émigration clandestine. Le gouvernement admet qu'il est en partie de sa responsabilité de juguler cette émigration, mais en blâme aussi les gouvernements occidentaux auxquels il reproche d'alimenter le phénomène en accordant à une partie des migrants un droit d'asile politique. [...]
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