Face à la crise de 1997, la stratégie de la Chine était déjà de stimuler sa demande domestique. A l'époque la construction du réseau autoroutier était sa priorité. Le 25 octobre dernier, le Conseil des Affaires d'Etat chinois a approuvé l'injection de 2 000 milliards de yuans (292,2 milliards de dollars) dans la construction ferroviaire d'ici 2020 pour stimuler l'économie du pays, face à la récession économique mondiale.
Actuellement, la Chine est le Troisième réseau ferroviaire mondial, avec 77 100 km de voies ferrées en 2006.
Il est à noter afin d'en comprendre les enjeux que la Chine possède les plus longues frontières terrestres du monde avec 20 000 km, juste devant la Russie (19 000 km) avec qui elle partage la plus longue frontière mondiale (7 000 km). La Chine compte treize pays frontaliers, parmi lesquelles certains n'ont que très peu de lien avec la Chine, tels que l'ensemble de ses voisins directs occidentaux (Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan…). De manière anecdotique, la frontière sino-russe est la plus longue du monde.
En prenant en compte ces considérations, et dans l'optique d'une intensification du transport ferroviaire en Chine, tant dans le territoire national qu'en direction de l'extérieur, nous analyserons les freins et les opportunités du développement de ce mode de transport tant en fret qu'en transport de personnes.
[...] Le transport de passagers en chine Un développement insuffisant du réseau ferroviaire Le réseau ferroviaire chinois supporte la densité de trafic[i] la plus importante du monde (30,15 de densité contre 4,27 en France). Il est également soumis à de fortes contraintes. La chine possède 17% du réseau ferré mondial (74 000km contre 230 000km aux USA). Le réseau ferré chinois souffre avant tout d'un sous-investissement. Le gouvernement avait prévu d'investir 130 milliards de yuan (13,4 milliards chaque année pour l'étendre, mais il parvient à peine à en sortir 50 par an. [...]
[...] Les liaisons ferroviaires de la chine avec l'ASEAN La Chine est membre de l' ASEAN Plus Three ASEAN + Chine + Corée du Sud + Japon). C'est une région économique majeure pour la chine puisque les pays de l'ASEAN, situés au sud de la Chine, et la Chine présentent des échanges commerciaux d'un montant de 1200 milliards de dollars US en 2002. De plus, d'août 2005 à juillet 2006, les exportations chinoises vers les principaux pays de l'ASEAN que sont l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande ont dépassé 60 milliards de dollars US. [...]
[...] Les échanges de l'Europe avec la Chine croissent particulièrement vite. Les importations venant de Chine augmentent de par an entre 2000 et 2004. Cette situation permet au transport maritime de progresser également. En 2006, l'offre des navires, mesurée en capacité de conteneurs, s'accroît de avec l'arrivée de navires de taille de plus en plus grande. Cependant, le taux de fret diminue sans cesse sous-entendant une surcapacité des navires. Le ferroviaire peut donc devenir une alternative intéressante dans les échanges internationaux de la Chine. [...]
[...] La SNCF assure pouvoir mettre la Chine à dix jours de la France en faisant passer ses trains de marchandises sur 12000 kilomètres, à travers la Mongolie, la Russie, la Pologne et l'Allemagne. Le service devrait être mis en place d'ici à trois ans. Guillaume Pepy, président de la SNCF, désire profiter du marché chinois dans le but de compenser la concurrence croissante sur le marché du fret français. Le président s'est rendu en Russie afin de négocier le passage des trains sur le territoire. [...]
[...] Et le trafic passager n'ira pas en diminuant, bien au contraire. Les Chinois se déplacent de plus en plus depuis la levée des restrictions qui pesaient sur leur mobilité dans le pays. Le train restera probablement pendant la prochaine décennie le moyen de transport numéro 1 pour le trafic passager en raison du coût plus élevé de l'avion et de l'automobile. La limite de capacité est mise en lumière par le ratio du nombre de kilomètres de ligne par habitant. [...]
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