La promotion du système d'ouverture commerciale et l'importance accordée au processus d'exportation depuis la Seconde Guerre mondiale ont engendré d'encourageants résultats en termes de croissance mondiale de marchandises avec une forte progression en volume des échanges commerciaux, représentant aujourd'hui plus de 6 Milliards de dollars annuels et dépassant même la production suivant les régions. Ayant profité de l'essor du dynamisme de commerce international et des différentes aides et réformes pour le développement de son commerce extérieur, l'Afrique a connu l'accroissement du volume de ces échanges passant de 45 % à 50 % du PIB entre 1980 et 2000.
Néanmoins, ses échanges commerciaux progressent beaucoup moins vite que dans d'autres régions du monde et entrainent par conséquent la marginalisation de l'Afrique dans le commerce international. En effet, selon la banque mondiale, la part des échanges de l'Afrique dans le commerce international a significativement chuté passant de 5.5 % en 1975 à 2.5 % en 2002. Différentes études économétriques ont aussi souligné cette marginalisation de l'Afrique dans le commerce mondial et la dépendance économique du continent vis-à-vis de l'extérieur.
Dans ce constat sans appel soulignant l'insuffisance et la fragilité du commerce international de l'Afrique, en étudier les causes serait judicieux pour envisager des solutions à long terme. Il conviendrait ainsi de s'interroger sur les origines de la marginalisation de l'Afrique dans le commerce extérieur ? Pour fournir des éléments de réponse à cette problématique, nous analyserons la position de l'Afrique dans le commerce international, en abordant d'abord les failles dues à l'organisation interne du continent, nous éluciderons dans une seconde partie les obstacles externes à l'épanouissement du commerce de l'Afrique.
[...] ) et de la taille économique de deux pays (PIB par habitant). Ainsi plus le coût des échanges commerciaux entre deux pays est bas (contrairement à s'ils avaient échangé chacun avec le reste du monde), plus les flux commerciaux entre ces derniers augmentent. La marginalisation de l'Afrique du commerce international tient aussi du manque de moyen de télécommunication, de collecte d'information qui pourrait fausser les statistiques des échanges commerciaux de l'Afrique avec le reste du monde. Ainsi, l'amélioration de cet environnement des affaires en matière d'infrastructure est plus que primordiale d'autant plus qu'aucune réforme ne pourrait concrètement stimuler le niveau des échanges commerciaux de l'Afrique à défaut. [...]
[...] En matière d'infrastructures de transport par exemple, un aller-retour entre dans deux villes d'un même pays prend deux fois plus de temps que la normale, en raison des réparations urgentes des infrastructures en plein trajet même par exemple. On note aussi des failles en matière d'alimentation électrique qui occasionnent des coupures de courant répétées dans la plupart des pays et dont les pertes de chiffre d'affaires sont élevées, et ceci dans un continent où l'énergie hydroélectrique ou l'énergie solaire ne manque pas. Le manque et la mauvaise qualité des infrastructures restent une contrainte majeure en matière de commerce international puisqu'il empêche le respect des délais et de la flexibilité de la demande étrangère. [...]
[...] Dans ce constat sans appel soulignant l'insuffisance et la fragilité du commerce international de l'Afrique, en étudier les causes serait judicieux pour envisager des solutions à long terme. Il conviendrait ainsi de s'interroger sur les origines de la marginalisation de l'Afrique dans le commerce extérieur ? Pour fournir des éléments de réponse à cette problématique, nous analyserons la position de l'Afrique dans le commerce international, en abordant d'abord les failles dues à l'organisation interne du continent nous éluciderons dans une seconde partie les obstacles externes à l'épanouissement du commerce de l'Afrique (II). I. [...]
[...] A côté de ce déséquilibre macroéconomique, viennent s'ajouter les incohérences des politiques commerciales. L'Afrique avait pris l'initiative d'appliquer les mêmes stratégies d'incitation à l'exportation mise en œuvre en Asie tout en appliquant des mesures permettant d'attirer les IDE telles la création des services d'information pour les investisseurs, l'exonération d'impôts et taxes pour les investisseurs qui s'engager sur plusieurs années, etc . Par ailleurs ces mesures menées jusqu'à aujourd'hui ne sont pas à la hauteur des effets escomptés et sur le commerce et sur l'IDE. [...]
[...] Bien que cela pourrait paraitre anodin, elle devra s'initier d'abord à respecter les règles de bas autrement dit le contrôle plus efficace de sa richesse, le respect de droit de l'Homme et de la démocratie, la répartition équitable des richesses à la population, la transparence, etc. Ensuite, la communauté internationale pourrait pleinement jouer son rôle en ayant un peu plus d'autorité face aux grandes puissances économiques et firmes multinationales, et en appuyant le développement du commerce à travers la révision des APD. Bibliographie - Is erosion of preferences a serious concern? 2005. Bouët, A.; Fontagné, L.; Jean, S. In Anderson, K. [...]
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