Fin du capitalisme, crise économique, crise sanitaire, libéralisme, contrainte publique, Karl Marx, dépenses publiques, crise de 2008, shadow banking, Glass-Steagall Act, crise de liquidité, Jared Diamond
La crise économique engendrée par la crise sanitaire que nous vivons ravive le débat sur le futur du fonctionnement de notre économie : le capitalisme. La situation vécue par le monde entier depuis le début d'année 2020 ne fait que raviver un débat déjà existant. En effet, cette question se posait certainement dès les prémices du capitalisme, mais ce débat de société n'a réellement débuté qu'avec l'effondrement des crédits subprimes aux États-Unis durant l'été 2007 et a été aggravé par la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008. Elle est présentée par de nombreux économistes comme la plus grave depuis la crise des années trente. On peut alors légitimement se demander si cette fois encore le capitalisme s'en relèvera ou si plus rien ne sera jamais comme avant. Quant au capitalisme, il s'est mondialisé depuis la mort de son meilleur ennemi, le socialisme, et aujourd'hui, il semble bien qu'il n'y ait plus d'alternative. On considère plutôt que le choix est désormais entre plusieurs sortes de capitalismes selon que l'on mette le curseur davantage vers la liberté des marchés ou vers la contrainte publique.
[...] Cette hausse des inégalités internes est imputable à des facteurs sans rapport avec la crise ou la mondialisation comme l'augmentation des familles monoparentales, l'appariement sélectif entre époux de niveaux de salaires proches, la corrélation entre temps de travail et niveau de qualification, etc. Un autre indicateur, l'indice de Gini a augmenté, toujours de 1990-92 à 2008 de en Suède, +12 à 13% aux Canada, Allemagne, Danemark et Pays-Bas, de 8 à en Australie, États-Unis et Royaume-Uni et est resté stable en Corée, Japon, France, Italie et Norvège. [...]
[...] La crise de 2008 brutale, mais oubliée, la crise liée à la pandémie de COVID-19 grave, mais pas désespérée ? Nous allons dans cette deuxième partie analyser les spécificités de la crise dite des subprimes sans cacher sa gravité, mais en montrant qu'elle ne fut pas l'ultime crise du capitalisme puisque nous vivons de nos jours une fois de plus les tremblements de ce modèle économique. Les spécificités concernent les causes de ces crises leur déroulement et les solutions mises en œuvre S'il y a consensus entre les économistes pour considérer que la crise financière de 2008 et liée à un surendettement, les causes évoquées pour expliquer ce surendettement sont multiples. [...]
[...] Tous les manuels définissent le capitalisme par opposition au socialisme. Le capitalisme s'oppose au socialisme de sorte que dans le premier, la propriété est privée et assurée, l'économie est décentralisée et garantit aux individus la liberté de contracter sur des marchés où les prix sont librement déterminés par la confrontation des offres et des demandes et jouent leur rôle de signal de la rareté relative des ressources, alors que dans le second, l'économie est centralisée et un commissaire au plan se substitue au libre choix des individus dont la propriété privée est très limitée et la propriété collective (si l'on ose cet oxymore) est la règle. [...]
[...] L'année 2009 sera la pire depuis la deuxième guerre mondiale en termes de récession, le commerce mondial fin 2008 début 2009 va même chuter de 15% pour se redresser rapidement au cours de l'année 2009. De nombreux pays vont alors, face à la montée du chômage, faire des plans de relance, Keynes est de retour Mais si des relances keynésiennes sont souhaitables et efficaces à court terme en partant de situations saines des finances publiques, creuser les déficits lorsque ceux-ci sont déjà excessifs entraine la crise des dettes souveraines particulièrement visible en Grèce à partir de janvier 2010. Les effets ricardiens de la relance l'emportent alors sur les effets keynésiens. [...]
[...] Si le capitalisme ne se réduit pas à l'économie de marché, c'est que la civilisation capitaliste ajoute une particularité selon Baechler, c'est la chrématistique. Il retrouve ainsi une distinction déjà posée par Aristote entre l'économie qui recouvre conformément à son étymologie la gestion des affaires du ménage et la chrématistique qui concerne le monde des affaires, choisi comme genre de vie et comme but dans la vie. Ainsi la recherche incessante du profit et des opportunités d'enrichissement, véritable cupidité collective et socialement valorisée serait à la base de la croissance. [...]
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