Au cours de la dernière décennie, l'insertion des pays du Sud dans la mondialisation a dû faire face aux crises financières, au fardeau grandissant de la dette extérieure et à la paupérisation des populations. Premier financier du monde "en développement", la Banque mondiale est de plus en plus accusée d'être responsable des échecs du développement. Car la Banque Mondiale n'est pas seulement la plus puissante banque du monde. C'est aujourd'hui le détenteur du fantastique monopole intellectuel sur le développement. De sa création en 1944 aux débuts des années 80, la Banque a aidé par ses prêts, tout d'abord à reconstruire l'Europe ravagée par le choc de la Seconde Guerre mondiale avant de s'intéresser, avec l'étape de la décolonisation, à la concrétisation de projets au sein même du Tiers-monde comme la construction de barrages, de réhabilitation de champs dévastés… Cependant, au tournant des années 80, la BM a changé d'objectif : elle a décidé de venir siéger au Conseil des ministres de la plupart des pays et de poser des conditions (jugées trop dures) contre l'argent qu'elle prête.
Quelle est l'action de la Banque Mondiale ? Est-elle efficace ?
[...] Le titre du Rapport sur le développement dans le monde 2001 de la Banque mondiale, " Combattre la pauvreté illustre bien cette orientation. Plus précisément, les prêts de la BIRD et de l'AID doivent financer des projets et des programmes qui " stimuleront le progrès économique et social ( . ) de sorte que les populations vivent mieux Pourtant, la Banque mondiale applique une politique de libéralisation à tout crin, qui s'accompagne de coupes sévères dans les programmes sociaux et environnementaux, ce qui est en contradiction avec les objectifs statutaires de la Banque. [...]
[...] En contrepartie de dons ou de prêts en faveur du développement, la Banque Mondiale astreint les pays récipiendaires à respecter certaines conditions. Leur éventail est très large. Prescriptions macro-économiques (du consensus de Washington), sociales ou environnementales. Théoriquement, celles-ci permettent de vérifier que les fonds sont utilisés à bon escient et de s'assurer que le pays sera en mesure de rembourser. Dans les faits, elles demeurent trop souvent un prétexte pour imposer des exigences clairement libérales sans rapport avec les objectifs des financements. [...]
[...] Les bailleurs de fonds avaient alors décidé qu'une proportion plus importante de ces fonds (jusqu‘à un cinquième) soit consentie sous forme de dons, donc non remboursables, plutôt qu'au titre des prêts sans intérêts. Les dons permettront aux pays de mieux faire face à certaines crises telles que l'épidémie du VIH/SIDA. En dehors de l'IDA, une infime partie des ressources provient des États membres. Cinq pour cent des fonds de la BIRD (environ 13 milliards de dollars) proviennent des contributions des pays riches, versées lors de leur adhésion à la Banque. Le capital de la MIGA provient de ses membres et son budget de fonctionnement est couvert par la Banque. [...]
[...] Cependant, à la différence des autres institutions financières, l'objectif de la Banque Mondiale n'est pas de faire des bénéfices. Il y a un système de crédit très élevé pour répercuter le faible intérêt payé pour les transactions financières sur les emprunteurs des pays en développement. Les revenus de la Banque proviennent des intérêts et commissions perçues sur les prêts et du placement des liquidités et du capital versé par les pays membres actionnaires. Ces revenus et les fonds prélevés sur les marchés de capitaux, ainsi que le capital appelé et les réserves, sont utilisés pour consentir des prêts aux États membres et pour couvrir les dépenses administratives. [...]
[...] Expert en économie du développement : La Banque étant considérée comme une référence en matière d'économie du développement. Elle publie une grande quantité de rapports à ce sujet. Enfin, la Banque offre plusieurs instruments de garantie et de gestion des risques destinés à protéger les organismes de crédit contre les risques liés aux investissements dans les pays en développement. III- Champ d'action Domaines d'intervention et conditions ROUTES Il y a deux décennies, seulement de la population vietnamienne vivait à moins de deux kilomètres d'une route praticable en toutes saisons. [...]
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