La mondialisation est un phénomène d'interdépendance entre les économies, qui renforcent et favorisent l'émergence de marchés, de régulations, d'acteurs économiques à l'échelle mondiale. Cette mise en relations des différentes économies renforcent la concurrence, confrontent les firmes, les entreprises, les économies nationales, redistribuent les lieux de production tout en uniformisant les moyens de production, les biens et services. Cette globalisation est une remise en cause perpétuelle de la hiérarchie des places dans l'économie monde.
Dans ces conditions, s'intéresser aux atouts d'un pays dans la mondialisation, c'est s'interroger sur sa capacité à pouvoir jouer un rôle moteur au sein de ce phénomène. Il convient donc de s'interroger sur la compétitivité et l'attractivité de la France. La compétitivité d'une économie nationale est sa capacité à maintenir ou accroître ses parts de marché, au niveau interne, mais aussi sur les marchés extérieurs.
L'attractivité est relative à une question d'image, et la capacité à attirer des investisseurs étrangers sur le territoire. Il sera donc nécessaire d'étudier ses deux aspects de l'économie française pour avoir une idée des atouts de la France dans la mondialisation. Il est courant de lire que la France se trouve en dessous de bien nombre de pays dans la mondialisation y compris de ses voisins européens.
Ainsi, la France perd des marchés au profit d'autres pays industrialisés comme l'Allemagne. Cette situation est-elle inexorable ?
[...] On peut ainsi se demander où se situe la France dans le cadre de la mondialisation? Quels sont les véritables avantages de l'économie française ? Quelles sont ces faiblesses ? Ou bien, et ce sera notre problématique : Face à la perte de compétitivité de l'économie, quels sont les atouts et les faiblesses de la France à renforcer pour jouer un rôle prépondérant dans la mondialisation ? Dans une première partie, nous montrerons que l'économie française comporte des faiblesses structurelles et qu'elle subit un net recul de compétitivité, puis dans une seconde partie nous montrerons que la France possède de nombreux atouts qui en font un acteur important de la mondialisation. [...]
[...] Une autre faiblesse de l'économie française fragilise sa position au sein de la mondialisation : un tissu productif faible : les grandes entreprises françaises sont fortement internationalisés réalisant beaucoup de leur chiffre d'affaires à l'étranger comme Carrefour, mais il est important de souligner que la majeure partie du tissu productif français est constitué de Petites et Moyennes Entreprises, et celle-ci n'ont pas la taille critique pour prendre pieds sur les marchés internationaux. De plus, avec l'appréciation de l'euro, et pour maintenir une compétitivité prix adéquate, les entreprises françaises ont beaucoup puisé dans leurs marges. Ces dernières s'étant réduites, les capacités d'investissements des entreprises françaises se trouvent limitées, ce qui entraîne une faible réactivité ou un manque de réactivité des entreprises françaises, accentuant de fait les pertes de part de marché. [...]
[...] En moyenne entre 2000 et 2005, la France se situe au 4e rang mondial d'accueil d'IDE. Un autre chiffre montre toute la capacité de l'économie française à attirer les investisseurs étrangers : le CAC 40 indice boursier français, est détenu a par des investisseurs étrangers. Pour les entreprises cotées les investisseurs non résidents détenaient en du capital et pour les entreprises non cotées La France inspire donc confiance. On peut expliquer cette confiance par des facteurs historiques, culturels qui confèrent au pays une certaine stabilité et attire ainsi les investisseurs étrangers. [...]
[...] Le coût salarial unitaire montre aussi que la France si situe dans la moyenne, celui étant plus élevé au Royaume-Uni et en Italie. L'explication principale de la perte de la compétitivité française ne réside donc pas la, même si l'on remarque que l'Allemagne au travers de sa politique de contrôle et de diminutions des coûts salariaux a pu augmenté sa compétitivité prix. Il faut s'intéresser à d'autres facteurs. La recherche en France si elle n'est pas en panne, est à la traîne par rapport aux principaux concurrents européens : pourtant, la recherche est un facteur déterminant de la croissance. [...]
[...] La France connaît des difficultés de compétitivités prix et coûts aujourd'hui : si elle reste bien en avance sur l'Espagne et l'Italie, son écart avec l'Allemagne se creuse : politique allemande de réduction des coûts salariaux drastique pour gagner en compétitivité a montré son efficacité, prenant des parts de marché à l'économie française. On remarque également que des secteurs ou l'économie française a l'habitude de rayonner commence à s'affaisser : c'est le cas par exemple de l'industrie pharmaceutique : la France est le troisième producteur mondial, mais a perdu entre 1986 et 2002 un point de part de marché mondial. Le constat est donc simple : la compétitivité de la France est en net recul. Des faiblesses structurelles importantes qui pénalisent la compétitivité française. [...]
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