écart technologique : demand lag / imitation lag cycle de vie du produit : phase de naissance / de croissance /de maturité /de déclin
La théorie standard du commerce international accorde un rôle mineur à la technologie. En effet, dans la théorie d'Heckcher-Ohlin-Samuelson ainsi que celle de Ricardo, les échanges internationaux dépendent essentiellement des écarts dans les dotations factorielles et on suppose que la technologie est identique entre les pays. Leontief suggéra, suite à une intuition de Ricardo de rejeter la parité technologique. En d'autres termes, la découverte de nouveaux procédés peut être à l'origine de l'avantage comparatif. En effet, dans le paradoxe de Leontief, on constate que les Etats-Unis est un pays fortement doté en capitaux, mais exporte essentiellement des biens intensifs en travail. La théorie néo-factorielle a cherché alors à approfondir ce point et à expliquer les échanges internationaux par les qualifications et l'hétérogénéité du facteur travail.
Il faut attendre les années soixante pour qu'une théorie développe spécifiquement le rôle de la technologie dans le commerce international. La principale idée consiste à supposer que les échanges internationaux reposent sur une différence du niveau d'investissement dans la recherche et développement et dans les innovations.
Nous proposons dans cet exposé d'illustrer brièvement les développements de la théorie néo-technologique.
[...] La technologie se stabilisant, les exportations progressent rapidement grâce à l'imitation et la baisse des prix. La phase de maturité : Le pays innovateur, qui était avant en situation de monopole d'exportation, commence à importer des autres pays industrialisés dans lequel les entreprises imitatrices produisant à moindre coût sont apparues. La phase de déclin : Le produit est obsolète. Le prix continue à baisser. Le marché du bien reste en surcapacité. Toutes les entreprises des pays industrialisés (innovateur + imitateur) délocalisent vers les PED. Les pays origines de ces entreprises deviennent importateurs du bien. [...]
[...] Ainsi, il est nécessaire de maintenir un niveau élevé de dépenses de R&D. Ces investissements vont permettre de faire face, en quelque sorte, à l'imitation. Il convient de noter que dans les pays les plus développés les efforts de R&D constituent un facteur essentiel de croissance et de compétitivité. L'essentiel des investissements de R&D est effectué dans les pays de la triade auquel on peut rajouter les pays industriels d'Asie (République de Corée) comme l'indique le tableau suivant. Les dépenses de R&D dans le monde (2001) : DIRD = dépenses intérieures de R&D DIRDE = dépenses intérieures de R&D effectuées par les entreprises. [...]
[...] De cette manière, l'avantage est maintenu le plus longtemps possible Conclusion : Pour conclure, les évolutions technologiques jouent un rôle prépondérant dans la spécialisation internationale et ses évolutions. La théorie néo- technologique a permis de montrer en quoi et comment les pays peuvent créer des avantages comparatifs. En effet, la technologie comprise comme des connaissances et des procédés est capable de modifier la fonction de production, de créer de nouveaux procédés de production et de fournir de nouveaux biens et services. [...]
[...] La seconde avance a trait à la production des biens. En effet le «production lag» ou «imitation lag» concerne le temps qui s'écoule entre la production de la première unité dans le pays A par exemple et l'imitation de production de ce bien X dans le pays B. Donc on voit bien que cet écart technologique dépend de la «demand lag» et de «imitation lag». Il peut être comblé par les autres pays s'il y a une dynamique de production et de consommation. [...]
[...] Après avoir caractérisé les deux principales théories néo-technologiques examinons à présent leurs limites et les extensions possibles. III) Extensions et limites : De manière simplifiée on peut constater deux limites : d'une part, le pays innovateur n'est pas toujours avantagé et d'autre part, certains biens n'arrivent jamais à maturité. Les limites de l'innovateur : Le pays qui innove et investit en recherche et développement ne serait-il pas désavantagé ? En effet, les dépenses effectuées pour soutenir la recherche dans un premier temps, jusqu'à l'apparition d'une avancée technologique que d'autres n'auront pas peuvent être lourdes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture