La mondialisation est l'objet d'un débat intense. Elle cristallise en effet les oppositions entre partisans inconditionnels du libre marché et une partie importante de la société civile qui redoute ses effets dévastateurs. L'espace médiatique est lui même envahi par la dénonciation des délocalisations ou de la spéculation financière.
Or la mondialisation engendre une rupture qui déborde le cadre de la représentation courante des échanges. Cette rupture affecte les Etats-nations, les firmes, les institutions financières, les consommateurs et les salariés. Elle reflète le passage, en cours, d'une économie internationale à une économie globale, dominée par la dimension financière.
Cette transition est analysée ici à plusieurs niveaux : transformation des échanges, de plus en plus intrabranches et intrafirmes, financiarisation de la stratégie des investisseurs et la nouvelle « corporate governance », affaiblissements du rôle économique des Etats-Nations.
La France possède-t-elle d'atouts dans la mondialisation et, si, oui comment les valoriser ?
C'est à l'ensemble de ces questions que répond cette synthèse où plusieurs lignes de force apparaissent entre diagnostics et recommandations.
[...] Ils impliquent la nécessité de leur trouver des substituts. La reréglementation s'impose comme une nouvelle nécessité du fait du dépérissement de l'Etat nation accéléré par la globalisation. La création au sein de l'OMC, en 1995, d'un organe de règlement des différends (ORD) est sans doute l'innovation la plus importante par rapport à l'ancien système du GATT. L'existence de l'ORD constitue un pas important vers la création d'un ordre juridique mondial. La question majeure reste la légitimité des décisions des experts. [...]
[...] Le cycle de vie passe par la délocalisation du lieu de production : le cycle de vie du produit devient international. La délocalisation est le vecteur de l'allongement de la durée de vie du produit. En même temps, elle manifeste la perte de compétitivité dans ce domaine de l'économe d'origine et la nécessité d'innover pour maintenir la compétitivité du territoire Cette interprétation est importante parce qu'elle correspond à la grande vague d'investissements américains à l'étranger et spécialement en Europe qui devait faire face à la reconstruction de l'après-guerre. [...]
[...] La pertinence de la dimension nationale du territoire est remise en cause par cette évolution de la mondialisation. L'économie mondiale ne peut plus être réduite à la somme des territoires nationaux. Les disparités économiques et sociales des territoires nationaux sont niées par les structures organisationnelles internes aux firmes qui traversent les territoires nationaux. Elles se substituent au marché. Une forte proportion des flux internationaux de biens et services, de capitaux, de technologie est devenue, en fait, interne aux entreprises multinationales. [...]
[...] Il s'agira principalement des PME qui ont un marché de proximité. Pour un nombre croissant d'entreprises, l'accès au marché passera nécessairement par l'appartenance à un réseau multinational B Création de valeur ou accumulation du capital La création de valeur constitue dans la configuration globale le fondement de la corporate governance. Les principaux bénéficiaires de nouvel impératif sont d'abord les actionnaires (les épargnants individuels) et les investisseurs institutionnels. Les fonds d'investissement ne sont pas intéressés par le contrôle direct des groupes dans lesquels ils placent leurs liquidités, mais les dirigeants sont obligés de les intéresser avec un rendement du capital qui avoisine aujourd'hui 15%. [...]
[...] Elle repose sur une combinaison des avantages des deux premières stratégies. L'intégration régionale constitue un terrain de manœuvre adapté au développement des stratégies globales car elle permet, d'une part, de créer un territoire où circulent les biens, les hommes, les capitaux, et, d'autre part, de réunir des économies inégalement développées avec des différences de coûts salariaux. C'est la raison pour laquelle il est à prévoir que les IDE se polarisent de plus en plus dans des régions comme l'ALENA (Association du libre-échange Nord américain) et l'Union européenne La concurrence oligopolistique pèse d'une manière très importante sur la décision d'investir à l'étranger. [...]
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