À moins d'un mois du sommet du G20 de Séoul, la guerre des changes menace la reprise mondiale, selon l'Organisation mondiale du commerce (OMC). La guerre des changes est la dévaluation de la monnaie d'un pays pour doper sa compétitivité. C'est le principe de la dévaluation compétitive, i.e. faire baisser le cours de sa monnaie pour faciliter les exportations.
Les enjeux économiques sont tels que, selon l'OMC, les risques d'un recours au protectionnisme existent. Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international souhaite que « l'esprit de coopération soit maintenu » car « sans cela la reprise est en péril ». Les instances internationales ne sont pas les seules à se préoccuper d'une telle situation.
Les États-Unis et l'Europe souhaitent imposer à la Chine le principe d'un mécanisme de régulation des taux de change. Ce dernier est destiné à stabiliser les cours des devises, prévenir les risques, limiter l'inflation et développer le commerce. Une telle politique monétaire avait déjà été prise en 1979, puis en 1999, par la Communauté Européenne avec le MCE.
[...] C'est le principe de la dévaluation compétitive, i.e. faire baisser le cours de sa monnaie pour faciliter les exportations. Les enjeux économiques sont tels que, selon l'OMC, les risques d'un recours au protectionnisme existent. Dominique Strauss-Kahn, directeur du Fonds monétaire international souhaite que l'esprit de coopération soit maintenu car sans cela la reprise est en péril Les instances internationales ne sont pas les seules à se préoccuper d'une telle situation. Les États-Unis et l'Europe souhaitent imposer à la Chine le principe d'un mécanisme de régulation des taux de change. [...]
[...] Néanmoins, la Chine a surpris tout le monde la semaine dernière en relevant pour la première fois depuis 2007 ses taux d'intérêt de Une décision justifiée par le gouvernement chinois par la volonté de lutter contre l'inflation, mais qui lui permet principalement de calmer les critiques des Européens pour le prochain G20. Quel est l'impact économique de cette guerre des changes ? Les entreprises exportatrices chinoises bénéficient d'une devise faible qui rend ses produits plus attractifs, d'autant plus qu'elle joue sur la compétitivité-coût. Cependant, il faut prendre en compte qu'une monnaie faible renchérit le prix des importations, du pétrole notamment, au risque de générer de l'inflation et de peser sur la consommation. [...]
[...] Inversement, une monnaie forte permet de contenir la flambée des matières premières. Elle encourage les entreprises à maîtriser leurs coûts et à procéder à des réformes, ce qui peut avoir des effets positifs sur la croissance à long terme. Néanmoins, il faut garder à l'esprit que l'envolée de l'euro est un obstacle à la reprise économique de l'UE à court terme. Mais la principale conséquence pour la France est la perte de compétitivité liée à des coûts de production élevés. [...]
[...] Elles ont donc plus de facilité pour les exporter. D'un autre côté, il est vrai que l'appréciation de l'euro diminue les prix des produits importés en dollars, comme le pétrole, et donc augmente notre parité du pouvoir d'achat par la baisse du taux de change réel dollar/euro. Une dévaluation de la monnaie entraîne à court terme une augmentation des exportations, décourage l'importation, et relance donc la croissance du PIB. Cependant, cette pratique a des effets inverses sur le long terme : la perte de valeur de la monnaie et l'inflation qui s'en suit provoquent une hausse des coûts à l'intérieur du pays et au final une perte de compétitivité. [...]
[...] En effet, plusieurs théories montrent qu'il est essentiel de se concentrer sur la stabilité des prix pour que la politique monétaire atteigne des objectifs plus larges que ceux de la Banque populaire de Chine, tels que la stabilité macroéconomique et financière et l'augmentation du taux d'emploi. Nonobstant, la Chine est accusée par le FMI de maintenir fortement sous- évaluée sa devise pour protéger ses exportations. La devise chinoise serait ainsi sous-évaluée de 25 à selon les Américains. Mais personne ne connaît sa vraie valeur puisqu'elle ne fluctue pas librement. Et la Chine, qui détient milliards de réserves en dollar, n'a aucun intérêt à voir sa monnaie s'apprécier. Pour Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'économie, aujourd'hui, la dévaluation compétitive est devenue une arme de choix». [...]
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