La demande mondiale devrait reculer en 2009 principalement à cause de l'affaiblissement de la consommation mondiale et un recul net de l'investissement. Les plans de relance budgétaire, décidés dans de nombreux pays, devraient toutefois permettre un maintien de la demande via une croissance des dépenses gouvernementales.
En analysant ces tableaux, on aperçoit nettement une tendance à la stagnation, voir à la baisse de la consommation, dans les économies les plus développées. Cette tendance s'appuie sur les inquiétudes croissantes des consommateurs qui craignent pour leur pouvoir d'achat et diffèrent leurs achats de biens durables ou de biens immobiliers (investissement).
En Europe, la crainte du chômage joue un rôle prépondérant, tandis qu'aux États-Unis les ménages tendent à augmenter leur propension à épargner. Toutefois, la consommation américaine, principal moteur de la croissance, devrait plutôt bien résister sous les effets attendus du plan Geithner qui devrait se traduire par une augmentation nette du pouvoir d'achat des ménages.
Les effets des plans de relance, notamment aux États unis et en Chine, seront déterminants dans la détermination de la consommation mondiale en 2009. On peut ainsi prévoir un certain maintien de la consommation au plan mondial en 2009 à condition que les transferts qui vont être mis en place se traduisent effectivement par une hausse de la consommation.
[...] Source : Insee Compte tenu du contexte économique actuel, on peut considérer que les anticipations des industriels devraient rester à un niveau faible en 2009. Tout d'abord, les signes montrant une amélioration du contexte international ne sont pas encore suffisants pour pouvoir prévoir rapidement une fin de la récession économique. Pour l'instant, les débouchés sont relativement restreints et l'industrie française fait face à un problème de compétitivité qui pourrait l'empêcher de profiter rapidement d'une reprise de la demande. Ainsi, les contraintes structurelles de l'économie française et une dégradation attendue du marché du travail pourraient empêcher une sortie de crise avant le deuxième semestre 2010. [...]
[...] D'autre part, les entreprises font toujours face à des difficultés d'accès au crédit dues à la crise financière. La résolution de ses difficultés dépend assez étroitement de l'amélioration de la situation des institutions financières qui reste encore incertaine. [...]
[...] Ainsi, la chute de l'indice depuis 2007 correspond logiquement à la perception de la crise par les ménages français. Pourtant, au point de retournement au premier semestre 2007, les effets directs de la crise financière mondiale étaient relativement faibles sur les ménages. Ce retournement s'explique surtout par les inquiétudes des ménages quant à l'évolution de leur pouvoir d'achat perçu à travers la mesure de perception du niveau de vie et de situation financière. La morosité liée à la crise économique financière s'est ensuite ajoutée en 2008, contribuant à faire plonger profondément l'indicateur. [...]
[...] Seuls un affaiblissement des tensions sur les marchés interbancaires et une amélioration rapide de la situation générale des institutions financières permettraient aux banques de rouvrir largement le robinet du crédit. Pour autant, étant donné la gravité de la crise financière actuelle, ce scénario semble assez peu probable en 2009 malgré les taux d'intérêt historiquement très bas. On doit aussi noter qu'en dehors des tensions sur le marché du crédit, les entreprises ont des anticipations assez sombres concernant l'évolution de la demande. Ainsi, conformément à la théorie keynésienne de la demande effective, les entreprises s'adaptent en limitant leurs investissements. [...]
[...] On peut ainsi considérer un cours autour de 65-70 fin 2009, comme un objectif raisonnable. La pression déflationniste qu'a fait peser la baisse des cours sur l'économie devrait donc s'atténuer Les Taux de change 12 Comme le montre le graphique ci-dessous, l'Euro s'est d'abord fortement apprécié face au dollar durant le premier semestre 2009 dans la lignée de la tendance de 2007. Cette tendance s'est principalement construite sur la faiblesse générale du dollar, engendrée par des taux d'intérêts américains faibles par rapport aux taux européens. [...]
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