Pour s'interroger sur la valeur du système d'allocation de l'épargne actuelle nous tenterons de définir dans un premier temps quelles doivent être les objectifs vers lesquels doit tendre une allocation réputée efficace, avant de se concentrer sur les déséquilibres actuels d'une épargne investie internationalement de manière non-optimale
[...] L'allocation internationale de l'épargne ne semble donc à priori pas optimale. Si la convergence des niveaux de revenu par tête est un critère d'allocation efficace alors aucun pays ne tire profit de l'allocation actuelle de l'épargne. Seule la Chine parvient à tirer son épingle du jeu, et ce en partie grâce à l'importance du taux d'épargne national et à la faible internationalisation des capitaux chinois. Pourquoi une telle situation ? D'après Patrick Artus, cette situation s'explique par la croyance selon laquelle le rendement marginal du capital ne serait pas décroissant aux USA. [...]
[...] - La confusion entre le rendement boursier et le rendement économique. L'éclatement de la bulle spéculative des valeurs Internet souligne cette confusion, et surtout ces méfaits. Or il existe des faits prouvant que la situation aux USA est beaucoup plus difficile : l'hypothèse de rendements décroissants est vérifiée : la rentabilité économique se dégrade. Or, même pendant la récession américaine, les flux de capitaux ont continué de se diriger vers les Etats-Unis. Les investisseurs continuent à croire que la rentabilité des capitaux est plus forte aux Etats-Unis que dans le reste du monde. [...]
[...] Evoquer ici les différentes qualités de l'épargne, et la différence entre investissement productif et investissement spéculatif. Cela peut également être handicapant pour les Etats-Unis. En effet la volatilité des capitaux et l'importance de la sphère boursière peut s'avérer handicapante puisque les plus-values espérées sur les transferts de propriété découragent les paris d'entreprise dans l'innovation. Les profits à court terme peuvent alors s'avérer néfastes à long terme car les investissements actuels ne sont pas suffisamment porteurs de croissance future. Pour finir, la structure même de l'économie américaine souffre de ce surinvestissement extérieur puisque l'assainissement attendu tarde à s'effectuer. [...]
[...] S'il y a une insuffisance d'épargne, elle ne peut être que de court terme. Seul effet : déplacer le sentier de croissance de la population t du capital sans modifier le taux de croissance à long terme. Régulée par le taux d'intérêt. A l'inverse dans la théorie de la croissance endogène, on défend l'idée selon laquelle le progrès technique n'est ni libre, ni gratuit. Au contraire le progrès technique vient de l'activité qui le produit : la connaissance scientifique et technique, qui elle ne connaît pas de rendements décroissants. [...]
[...] Une telle attitude privée limiterait fortement la rentabilité des entreprises, dont l'effort d'investissement est financé par l'allocation internationale de l'épargne. Conclusion En conclusion, nous pouvons donc affirmer que l'allocation actuelle de l'épargne n'est certes pas optimale puisqu'elle ne permet pas de résorber les inégalités de revenu entre les différents pays. La convergence n'est donc pas réussie. L'efficacité de cette allocation est donc réelle, puisque certains pays en profitent pour réaliser des bénéfices importants et pour tirer leur croissance vers le haut, au premier rang desquels se trouvent les Etats-Unis, mais non-optimale. [...]
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