L'Afrique est traditionnellement perçue comme le continent de la pauvreté massive et du sous-développement. Les photos d'enfants décharnés, mourant de faim au Biafra, en Éthiopie ou en Somalie, associées aux images de la désertification du Sahel ont laissé penser que la pauvreté des populations africaines était liée à un déterminisme physique inéluctable. En réalité, l'Afrique est un continent riche en ressources naturelles (pétrole, gaz naturel, uranium, or, diamants…) et dispose d'un potentiel agricole considérable qui suscite d'ailleurs la convoitise des pays développés et émergents. L'Afrique n'est pas non plus un continent qui a été laissé en marge des grandes étapes de la mondialisation, elle a été mise en contact avec le monde dans le cadre de la traite négrière et de la colonisation, mais elle a subi alors des mécanismes d'exploitation, de domination et de pillage. Aujourd'hui, plus que jamais, l'Afrique, dont la population a dépassé le milliard de personnes, est confrontée à l'urgence de relever les défis de son développement et de profiter enfin de son insertion dans la mondialisation.
[...] Les pays intermédiaires en voie de développement. Quelques pays affichent des performances économiques, encore modestes, mais encourageantes. Ces pays connaissent une croissance économique depuis les années 2000. Il s'agit de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Gabon, du Kenya, de la Namibie, du Botswana Le développement de ces pays est basé essentiellement sur l'exportation de produits agricoles et de matières premières. La Côte d'Ivoire présente des taux de croissance proches de exporte essentiellement des produits agricoles (cacao, café mais exploite depuis peu des gisements pétroliers et a choisi une voie de développement fondée sur l'industrialisation et la création d'un secteur secondaire diversifié, ce qui lui permet de transformer de plus en plus ses produits agricoles (valeur ajoutée). [...]
[...] Trop de régimes pratiquent encore la confiscation de l'aide internationale et des revenus issus de l'exportation des richesses de leurs pays, la pauvreté demeure et même s'accentue en Afrique subsaharienne, l'insécurité fréquente et l'insécurité alimentaire récurrente dans beaucoup de pays. L'Afrique compte le plus grand nombre de réfugiés au monde et de violents conflits persistent. Pour véritablement accéder au développement, l'Afrique doit surtout faire sa transition démocratique et se débarrasser de ses “kleptocrates” qui font le malheur des populations africaines. [...]
[...] Les régimes militaires et autoritaires sont en partie responsables du sous- développement de l'Afrique et de la pauvreté persistante des populations. Ces régimes fonctionnent au profit d'un clan, de la famille du dictateur qui détourne l'aide internationale et confisque les revenus liés de l'exploitation des ressources naturelles. L'exemple du Zaïre, devenu la République démocratique du Congo est emblématique. La RDC regorge de ressources naturelles, minière et énergétiques, des diamants, de l'or, de l'étain, du cuivre et du cobalt, du pétrole et du gaz naturel, de l'uranium et du charbon et pourtant un tiers de la population ne dispose d'aucun revenu, les infrastructures de transports sont atrophiées En 1965, Le général Mobutu prend le pouvoir par un coup d'État, il impose ensuite au pays une dictature sanguinaire jusqu'en 1997. [...]
[...] Le poids de l'Afrique dans les échanges mondiaux marginal. Le commerce extérieur de l'Afrique représente moins de des échanges internationaux. L'Afrique pèse peu dans le commerce mondial de marchandises. Selon l'OMC, en 2010, les exportations du continent ont été en valeur, de 500 millions de dollars ( du total mondial) et les importations de 480 milliards ( du total mondial). À la même date, l'Asie représente des exportations et des importations mondiales. Les principaux partenaires commerciaux de l'Afrique sont la Chine, l'Europe et les États-Unis. [...]
[...] L'Afrique subit également une mondialisation prédatrice, une exploitation prédatrice de ses ressources et de ses gisements de matières premières. La valorisation des ressources destinées à l'exportation s'effectue dans une logique de profit immédiat sans souci des conséquences écologiques et sociales et s'apparente davantage à un pillage irrationnel qu'à une politique de développement. Le delta du Niger est sinistré par les marées noires et les fuites de pétrole et le déclin de la pêche menace la survie de près de 1 million de petits pêcheurs. [...]
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