Le terme « mondialisation » décrit l'accroissement des mouvements de biens, de services, de main-d'œuvre, de technologie et de capital à l'échelle internationale. Bien que la mondialisation ne soit pas un nouveau phénomène, même si souvent elle semble le paraître, son rythme a augmenté grâce à la venue des nouvelles technologies, particulièrement dans le domaine des télécommunications. Le processus de mondialisation en cours conduit à une intégration des systèmes productifs, des marchés financiers, des flux commerciaux et d'information. Mais si elle est à priori sensée favoriser, dans l'ensemble, la croissance de tout les pays y participants, ses apparences peuvent paraître trompeuses. La mondialisation faisant état d'un rapport de force entre différentes nations, elle est caractérisée par le libéralisme des échanges, les flux de capitaux et ceux des investissements. D'un côté, la mondialisation offre des promesses de croissance du commerce et de l'investissement international; de l'autre, elle accroît les risques d'instabilité et de marginalisation. Ainsi, selon le rapport sur l'évolution de l'humanité 1999 publié par le PNUD, l'écart de revenu entre le cinquième le plus riche et le cinquième le plus pauvre de la population mondiale a presque doublé en l'espace de quatre décennies, entre 1960 et 2000. Ce creusement d'écart entre riches et pauvres est aujourd'hui l'une des principales causes des rivalités entre les adeptes de la mondialisation et les altermondialistes.
Le continent africain pour sa part dispose d'énormes ressources minières et pétrolières dont ont besoin les pays industrialisés, mais il reste sous développé. Si l'Afrique connaît aujourd'hui une pauvreté endémique et un fonctionnement pour le moins chaotique, est-ce que ce n'est pas parce qu'elle est encore trop exclue de la mondialisation? Autrement dit quelle est la place de l'Afrique dans le processus de mondialisation ?
Pour fournir des éléments de réponse à cette problématique, nous analyserons la position de l'Afrique vis-à-vis des trois principaux caractéristiques de la mondialisation que sont : le commerce international, les flux de capitaux et les investissements directs étrangers. Dans une première partie nous montrerons que l'Afrique est en marge de la mondialisation de part ces trois critères et dans une deuxième partie que l'Afrique reste tout même intégré à la mondialisation car cette dernière fait partie des grandes évolutions de l'histoire du monde.
[...] Les prix élevés et les tarifs coûteux n'ont permis qu'à quelques minorités privilégiées de profiter de la communication globalisée. Hors ce cinquième est composé des pays africains. II . mais qui reste intégré dans le processus de la mondialisation II.1/ Du point de vue du commerce international Même si la part de certains PED dans les échanges mondiaux a baissé, cela ne signifie pas pour autant qu'ils sont restés de côté mais simplement que les autres ont davantage bénéficié de la mondialisation qu'eux. [...]
[...] - Par ailleurs, certains pays africains à l'exemple de l'Afrique du Sud et du Nigeria ont su tirer profit de la mondialisation en adoptant les stratégies de développement fondées sur l'ouverture économique et les exportations à tel point qu'ils sont comparables aujourd'hui aux pays émergents d'Asie du Sud Est et d'Amérique Latine. - L'Afrique n'est pas à l'écart de la mondialisation. Les 45% du commerce africain se font avec l'extérieur pour l'Europe et 13,2% pour les États-Unis). L'Afrique est aussi très dépendante des organisations internationales : ONU, Banque mondiale, FMI Les Africains subissent la mondialisation. [...]
[...] Si l'on fait abstraction de tous les facteurs qui freinent, empêchent même le développement (guerres, corruption, chute des prix des matières premières, croissance démographique rapide, sida, sécheresses) on constate que les mécanismes statistiques suffisent à eux seuls à creuser l'écart entre pauvres et riches. I.3/ Du point de vue des Investissements Directs Etrangers (IDE) Du point de vue des investissements, l'Afrique est la parfaite illustration des disparités croissantes. - La part des investissements directs étrangers (IDE) n'a cessé de diminuer. Elle est passée de 11% en 1990 à en 1996 et en 2000. La Malaisie à elle seule, reçoit plus d'IDE que l'ensemble du continent africain. Et en Afrique, le Nigeria totalise à lui seul 44% des IDE entrant dans la régions. [...]
[...] Tel est encore une conséquence positive de la mondialisation et une manifestation du fait que l'Afrique fait partie intégrante de ce processus en pleine expansion. II.3/ Du point de vue des Investissements Directs Etrangers (IDE) Entre 2005 et 2006, le montant des IDE investis en Afrique a augmenté de ! Certes, ils se dirigent toujours vers les secteurs miniers et pétroliers en avant tout, mais l'intérêt nouveau que suscite l'Afrique, après avoir été pendant la décennie du chaos l'angle mort de la diplomatie internationale, fait de ce continent une nouvelle terre pionnière de la mondialisation. [...]
[...] Vu sous cet angle, l'Afrique n'est donc pas exclue de la mondialisation car déjà soumise au capitalisme sauvage et c'est bien là son problème. Bibliographie Favreau Commerce équitable, économie sociale et mondialisation uqo.ca Huggon l'économie de l'Afrique La découverte Brunel l'Afrique, un continent en réserve de développement Bréal Brunel S. (1995), le Sud dans la nouvelle économie mondiale. Ed.PUF. Braudel F. (1979), Civilisation matérielle, économie et capitalisme, Librairie Armand Colin, Livre de poche références tomes. Ouvrage collectif, le commerce au 21ème siècle. [...]
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